Crise sociale à Transrail :Le tribunal de commerce de Bamako reporte son jugement

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Ce report est l’aboutissement des rencontres tenues les 2 et 3 Mai derniers à Bamako par le ministre de l’Equipement et des Transports, le ministre sénégalais des Transports terrestres et ferroviaire,  les bailleurs de fonds et les ministres des Finances et du Budget des deux Etats, malien et sénégalais.

L’objectif d’une telle rencontre ayant été de définir et de s’engager sur les voies et moyens d’une redynamisation de l’axe ferroviaire Dakar-Bamako.

En effet lors de ladite rencontre de Bamako, les deux Etats ont, non seulement, pris la ferme résolution de s’acquitter de la dette qu’ils doivent à la société de chemin de fer Transrail mais aussi l’engagement de mobiliser ensemble les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre d’un plan de relance d’extrême urgence.

Lesquelles ressources sont estimées à 4 milliards de francs Cfa. Ils seront appuyés dans cette mobilisation des ressources par la Banque mondiale qui s’est dit disposée à examiner ledit plan de relance d’extrême urgence avec les ministres des Finances des deux pays dans le cadre de l’appui budgétaire alloué aux Etats. Les ministres concernés se sont fixés un délai d’une semaine au maximum pour envoyer à la Banque ouest africaine de développement (Boad), les lettres de confort qui devraient lui permettre de reprendre les décaissements du prêt alloué par ladite banque. De même, répondant à un des points de la plateforme revendicative portée par les partenaires sociaux réunis au sein du collectif des syndicats de travailleurs maliens et sénégalais, les deux Etats ont décidé de signer l’avenant à la convention douanière et fiscale. Lequel avenant va permettre à l’entreprise de chemin de fer d’éviter la double imposition.

Une autre décision non moins importante prise par les deux Etats a été celle d’envisager la mise en place d’un nouveau schéma institutionnel relativement aux accords de concessions. En effet, les partenaires sociaux sont presque unanimes à reconnaître que l’actuel schéma institutionnel est porteur de pesanteurs réelles pour le concessionnaire. Car ce dernier se voit, avec ce schéma institutionnel, astreint à prendre en charge les deux volets infrastructures et exploitation pendant une durée de 25 ans. La difficulté résidant dans le fait que les infrastructures représentant des investissements très lourds, le concessionnaire va lourdement s’investir à remettre à neuf les infrastructures d’une entreprise qu’il devrait aussitôt rendre aux Etats puisque le contrat de concession est limité à 25 ans. Ainsi s’explique la réticence des différents repreneurs qui se succèdent à investir dans les infrastructures.

La conséquence étant l’état de vétusté criarde desdites infrastructures avec son corollaire de baisse drastique du volume du trafic international sur l’axe Dakar-Bamako. Par conséquent, les nouvelles dispositions qui devront être examinées par les deux Etats vont consister à revoir ce schéma institutionnel de façon à permettre la mise en place d’une société de patrimoine binationale et une société d’exploitation. Ainsi les Etat auront entièrement en charge des infrastructures de la société de patrimoine binationale et le concessionnaire n’aura qu’à gérer l’exploitation. L’objectif de cette révision sera ainsi de corriger une erreur collective commise depuis le début de la concession. Une erreur qui ne met donc pas en cause l’actuel opérateur, Vecturis, à qui les Etats ont réitéré leur confiance avant de saluer tous les efforts déployés depuis qu’il a pris en main l’activité ferroviaire.

Wali

 

L’ Indicateur Renouveau 11/05/2011