Crise Sécuritaire au Nord Mali Le Mouvement pour la République sur les fonts baptismaux

Animée par le Président du MRPD, Malick Mahamane, la conférence de presse a permis aux jeunes membres de l’association de méditer sur les causes profondes de cette énième insurrection touareg. Pour les conférenciers du jour, les vrais motifs de cette crise résident dans la course effrénée et délirante entre puissances étrangères et firmes multinationales pour le contrôle du Nord, pour des considérations géostratégiques ou économiques.

Pour le Président du MRPD, cette lutte de positionnement bénéficie de la complicité d’une mafia locale, spécialisée depuis quelques années dans le trafic de stupéfiants et les prises d’otages. Malick Mahamane a aussi profité de cette conférence pour pointer un doigt accusateur sur certains pays limitrophes du Mali et certaines puissances étrangères. Il s’est appesanti sur les cas de la Mauritanie, qui abrite la plupart des têtes pensantes du Mouvement national de libération de l’Azawad, de l’Algérie, qui a toujours, selon lui, servi de base de ravitaillement à ces bandits et de la France, qu’il accuse d’avoir mis à la disposition des touaregs indépendantistes ses médias.

S’agissant des raisons invoquées par les séparatistes, le conférencier fut on ne peut plus clair: «les touaregs ne sont victimes ni d’injustice, ni de discrimination, encore moins de mauvaise gouvernance. Bien au contraire. Nous constatons, depuis la signature du Pacte national en 1992, une discrimination positive en leur faveur, quand bien même ils ne constituent que moins de 10% de la population du Nord».

Au cours de cette conférence de presse, le MRPD a plaidé pour que la justice internationale se saisisse des cas d’atrocités commises par les groupes armées qui règnent en maitres sur les trois régions du Nord. Il faut souligner le maire de la commune urbaine de Gao, Sadou Harouna Diallo a participé à la rencontre. Il a soutenu fermement que toute négociation avec les bandits devait inclure un dédommagement des victimes de guerre.

Yaya Samaké

Le 22 Septembre 14/05/2012