Crise politique Sortir de l’impasse Une démission du président de la République est trop lourde de conséquences pour que le M5-RFP renonce à cette exigence pour accepter un modus vivendi salvateur pour la République.

Il est important que les leaders du M5-RFP mesurent toutes les conséquences d’une éventuelle démission du président de la République : suspension de la coopération internationale, suite à un embargo, fermeture des sociétés et entreprises, licenciements massifs des travailleurs des secteurs privés et parapublics, etc.

Pour de nombreux acteurs politiques, la crise sociopolitique actuelle  doit être réglée par des décisions courageuses affectant sérieusement la vie de la Nation. Celles-ci doivent s’inspirer des erreurs que le régime actuel a longtemps commises.

La plus grande erreur de la gouvernance IBK, souligne un leader politique demeuré loyal au chef de l’Etat, est de faire gérer la chose politique par des non-politiques. Et de citer le Premier ministre Boubou Cissé. Il n’est pas politique et le président lui confie des dossiers hautement politiques. Il refuse les pistes politiques qu’on lui conseille, alors qu’il ne maîtrise pas la donne politique et ses exigences.

Et de citer à titre d’exemple qu’avant même le Dialogue national inclusif, c’est eux les responsables politiques de la majorité présidentielle qui ont préparé et élaboré tous les documents  de l’Accord politique de gouvernance. Au final, pas même un seul président de parti de la majorité présidentielle (EPM) n’a été retenu au gouvernement. L’on s’est contenté de faire appel à Tiébilé Dramé du PARENA, Housseini Amion Guindo de la CODEM, Oumar Hamadoun Guindo du PSP, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba (en ce moment)…

Alors que nous avions dit au Premier ministre d’aller rapidement vers un référendum constitutionnel, d’introduire une dose de proportionnelle dans les élections législatives avec des listes nationales pour que des chefs de partis, comme ceux qui contestent le pouvoir aujourd’hui, puissent se faire élire député. Il a rejeté nos propositions… », a-t-il déclaré. Avant de réitère qu’il faut aujourd’hui faire démettre le reste de la Cour constitutionnelle, arriver à faire asseoir autour de la table l’imam Mahmoud Dicko, s’il le faut en le faisant contacter par un président comme le président Macky Sall… Il acceptera alors de surseoir à toute autre manifestation. Cela conduira à réfléchir la recomposition de la Cour constitutionnelle, la formation d’un gouvernement véritablement d’union nationale.

Il sera ensuite question d’aller au référendum constitutionnel, créer le Sénat, y faire loger certaines personnalités fortes dont par exemple l’Imam Mahmoud Dicko et d’autres acteurs politico religieux et même des notabilités coutumières. Ce qui sera suivi de la dissolution de l’Assemblée Nationale et l’organisation d’élections législatives à la proportionnelle avec des listes nationales. On aura ainsi des chefs politiques comme Me Mountaga Tall, Dr Oumar Mariko, Dr Choguel Kokalla Maïga, Général Moussa Sinko Coulibaly, Cheick Oumar Sissoko et autres députés.

Et c’est celle législature plus représentative qui peut amorcer les réformes politico-institutionnelles d’envergure pour remettre le pays sur de nouvelles rails