Le coordinateur du Pspsdn avait ajouté que, malgré toutes les armes récemment brûlées, notamment à Ménaka, celles-ci allaient continuer à arriver dans notre pays, à cause de la crise qui sévit dans monde arabe, laquelle crise a créé un environnement géopolitique instable. Interrogé sur la question de l’imminence d’attaques à Bamako annoncée par l’Ambassade américaine, Mohamed Ag Erlaf a répondu qu’il ne croyait pas à cette imminence d’attaque ciblée, mais plutôt à leur analyse qui leur fait dire que la crise dans le monde arabe aura des répercussions dans notre pays. Il a fait l’historique de la crise du Nord Mali : rébellions, trafics de drogues, d’armes et intégrisme religieux. Interpellé par un participant sur l’avion ‘’de la cocaïne ‘’ brûlé à Tarkint, le coordinateur du Pspsdn a fait savoir que cette affaire est en voie de dénouement, car le pilote et les personnes impliquées sont aux arrêts.
Evoquant les défis, Mohamed Ag Erlaf a tenu le même langage qu’Aroudéiny Ag Hamatou, maire d’Andéramboukane et Mohamed Ag Assarid, coordinateur de l’Association pour la solidarité et le développement au Nord (ASDN). Ils ont tous attiré l’attention sur l’absence de l’Etat, le besoin de relance du processus de développement local et la rapide mobilisation des financements. Le consultant, Almouzar Maïga, s’est inquiété du sous développement endémique des régions du Nord et a appelé à l’installation de colonies de peuplement.
El Mehdi Ag Wakila, représentant de l’association malienne pour la solidarité au Sahel (AMSS), a surtout insisté sur la gestion des ressources naturelles, sources de conflits. Les animateurs étaient tous unanimes pour reconnaître la nécessité d’impliquer les communautés et la société civile dans la prévention et la gestion des conflits. Ellen van der Laan, Ambassadeur des Pays-Bas, a félicité la concertation entre les Pays-bas et notre pays. Cette complémentarité, a-t-elle dit, a créé une synergie dans leurs différentes interventions au Mali. Elle a rappelé le thème de l’atelier et les résultats qu’on en attend.
Baba Dembélé
Le Républicain 15/03/2011