La situation va de mal en pis
Actuellement au Mali surtout dans la capitale si vous recevez le courant pendant au moins
12h par jour vous devez vous estimer heureux tant le délestage est devenu le quotidien
des citadins. Ces coupures d’électricité sont devenues le véritable cauchemar des citoyens
lambda qui en ont ras-le-bol. Si le phénomène est monnaie courante depuis des décennies,
force est de reconnaitre qu’il a pris une ascension fulgurante ces dernières années surtout
pendant cette phase transitoire. Si des initiatives sont en cours, à savoir la réalisation des
centrales nucléaires civiles, force est de constater que l’urgence est de trouver
immédiatement une solution à ces délestages afin d’alléger la souffrance des populations,
sui dans leur écrasante majorité vivent des revenus obtenus de leurs activités lucratives. A
quand la fin du supplice ?
En effet, Energie du Mali, la seule société productrice d’électricité au Mali, face aux besoins
de plus en plus croissants, n’arrive plus à satisfaire ses abonnés en temps plein. Et depuis
maintenant 3 ans la population souffre du manque d’électricité. On a comme l’impression
que la situation s’aggrave de jour en jour et cela malgré les promesses du gouvernement. Ni
le changement des ministres ou des directeurs encore moins la promesse de la fin du
délestage prévue le 30 septembre n’ont permis de mettre fin au supplice des populations.
L’EDM fidèle à sa tradition de délestage continue d’enfoncer le clou en privant ses abonnés
du précieux courant pendant des longues heures par jour. Ces délestages causent plus de
dégât que l’on pense. Les conséquences du délestage sont nombreuses nous pouvons en
citer quelques-unes comme le risque pour les personnes âgées dont leur santé physique
voire mentale ne leur permettent pas de supporter la chaleur, ensuite la perte des revenus
pour les travailleurs industriels et même les ouvriers, soudeurs, tailleurs, menuisiers,
charpentiers et même de nombreuses femmes qui mènent des petites activités génératrices
de revenus et en fin l’administration publique dont l’activité subit un coup de ralenti, voire
d’arrêt. Les plus grandes industries et entreprises ont fait recours aux groupes électrogènes,
alors que les petites entreprises sont obligées d’attendre que le courant soit là pour
continuer leurs activités. Une autre conséquence de ce délestage intempestif est sans nul
doute la détérioration des matériels (téléviseurs, humidificateurs, réfrigérateurs,
climatiseurs, téléphones, machines industrielles).
Malgré le ras-le bol de la population la situation n’a pas changé d’un iota, elle se dégrade
davantage. Ce qu’il faut redouter en pareil cas c’est l’explosion sociale. Pour rappel l’une des
causes de la chute de l’ex président IBK est la crise énergétique avec son corolaire de
délestage. Comprendra qui pourra.
Source:Alternance/Oumou SISSOKO