Lors d’un entretien à RFI, Mohamed Ag Assaleh a considéré que la situation est grave et qu’il existe un véritable risque de déstabilisation de toute la sous région : « Nous avons un grand nombre de Touaregs maliens et nigériens dans l’armée libyenne, depuis des années. Ils sont là-bas, à côté de Kadhafi et sont décidés, aussi, à lui rester fidèles, jusqu’à ce que les choses changent ou restent à leur place. D’autres sont même des colonels aujourd’hui. Certains sont commandants ou des haut-gradés dans l’armée libyenne. Ils sont à Tripoli, ils sont à Sebah, à Ouabari, dans toute la Libye ».
Le même député a ajouté qu’il y a des dangers pour le Mali et le Niger : « Au jour d’aujourd’hui on ne sait pas ce que va nous réserver le retour en masse de ces jeunes, qui n’ont appris aucun métier, si ce n’est que le métier des armes. Nous sommes super-inquiets de cette situation. Pour qui connaît le nord du Mali et du Niger, aujourd’hui à travers tout le système d’insécurité qui s’y passe, je crois que nos États doivent prendre les devants pour essayer de prévenir cette masse de jeunesse qui n’aura aucun moyen de rester en Libye et qui essayera de retourner en force dans leurs pays d’origine ».
Avec RFI 05/03/2011