Une autre forme de violence vient s’ajouter à d’autres. Depuis l’occupation de leurs territoires par des groupes armés et islamiques, les femmes du nord subissent des tracasseries de toutes sortes (port intégral de voile, lynchage public en cas d’adultère, interdiction de regarder la télévision, d’écouter la radio, etc.). Ces violences ont suivi les viols, enlèvements, persécutions et autres sévices dont elles ont été victimes. A cela s’ajoutent la fermeture des bars, des restaurants et autres endroits de distraction, la destruction des structures sanitaires les exposant à toutes sortes d’épidémies et de maladies, l’absence de l’Administration dans ces régions pour satisfaire les besoins fondamentaux, le pillage des banques et autres services publics. La défaite du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) face à Ançardine, Mujao et autres groupes djihadistes, est venue compliquer la situation. Ces islamistes qui jurent d’imposer la loi islamique ou charia obligent aujourd’hui les femmes à rester dans les maisons, jusqu’à la fin du mois de ramadan. Elles ne peuvent pas aller au marché, elles ne peuvent plus faire de petites emplettes, ni même accompagner un enfant malade à l’hôpital. Prérogatives réservées uniquement à l’homme. Jusqu’où iront ces islamistes ?
Binta Gadiaga
Le Republicain