– « Analyse critique des accords de Paix (Accord de Tamanrasset de janvier 1991, Pacte National d’avril 1992, Accord d’Alger de juillet 2006) »,
– « Que faire face aux revendications du MNLA et de Ansar Eddine ? »,
– « La contribution de la communauté internationale à la résolution des crises au Nord-Mali ».
A l’issue de débats nourris, les participants ont :
1. salué l’initiative du PARENA,
2. souhaité que des concertations et un dialogue plus larges à l’échelle nationale soient organisés pour associer le maximum de forces vives au débat sur les pistes de solutions de sortie de crise ;
3. relevé que la politique de décentralisation n’a pas été conduite conformément à ses objectifs initiaux et notamment le transfert des compétences et des ressources nécessaires à leur exercice ;
4. recommandé la nécessaire implication des représentants de toutes les communautés locales dans les processus de négociation ;
5. préconisé l’appropriation par le Mali et les Maliens de la dynamique de négociation et de résolution de la crise du Nord-Mali ;
6. recommandé l’évaluation de la mise en œuvre du Pacte National et l’approfondissement de la décentralisation,
7. identifié les balises à fixer dans le cadre d’éventuelles négociations :
– la préservation de l’intégrité du territoire national ;
– la préservation de la forme républicaine et laïque de l’Etat ;
– la prise en compte de la diversité de notre Nation et sa nécessaire cohésion.
Les participants ont unanimement noté que la résolution de la crise politique et institutionnelle est un préalable à la résolution de la crise du Nord-Mali
Aussi, ont-ils lancé un vibrant appel aux autorités constitutionnelles, au CNRDRE, aux partis et regroupements politiques, à la société civile, aux autorités religieuses et morales du pays pour une résolution rapide de ladite crise.
Les participants ont estimé qu’il est urgent de conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes maliennes (à l’intérieur comme à l’extérieur) en mettant en place une Coalition pour le Mali qui sera un cadre de réflexion, de mobilisation et d’actions pour accompagner les efforts des pouvoirs publics en vue de préserver l’intégrité du territoire et la cohésion nationale.
Un comité de suivi composé de 18 membres a été mis en place pour, entre autres, préparer l’Assemblée Générale constitutive de la coalition.
La Coalition pour le Mali regroupe le Collectif des Elus du Nord, le Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), les associations des ressortissants des sept cercles du Sahel Occidental, la Coordination des communautés arabes du Mali, des partis politiques et regroupements politiques, des intellectuels et de personnalités indépendantes. Elle est ouverte à toute association, tout syndicat, tout parti politique, tout regroupement, toute personnalité désireux d’apporter sa contribution à la résolution de la crise du Nord.
Les participants ont recommandé que cette coalition mette en place un comité de réflexion chargé de préparer les négociations et d’étudier les réponses à apporter aux revendications des groupes rebelles maliens.
Fait à Bamako, le 17 mai 2012
L’Atelier