CRISE DU NORD Les djihadistes emportent des équipements des Famas

Des hommes armés ont attaqué dimanche un camp de l’armée malienne dans le nord du pays, brûlant et emportant du matériel militaire, a appris l’AFP de sources locales et sécuritaire.
« Ce dimanche vers 2 heures du matin, des hommes armés ont attaqué le camp de l’armée à Gourma Rhaous (région de Tombouctou). Ils ont brûlé du matériel militaire, ils ont pris le contrôle du camp, et après, ils sont repartis avec du matériel de l’armée », a déclaré à l’AFP une source municipale.
Confirmant l’attaque, une source sécuritaire malienne a parlé « d’un acte terroriste ».
« La situation n’est pas encore totalement calme. Les populations ont peur. Des gens ne sont pas sortis des maisons aujourd’hui, surtout que les militaires maliens ont abandonné leurs positions quand les assaillants sont arrivés », a précisé de son côté un habitant de la localité.

CRISE MALIENNE
Le 18e soldat français est mort au Mali
Les attaques terroristes se poursuivent et affectent de plus en plus le retour de la paix et la sécurité au nord du Mali. Les attaques asymétriques, les embuscades et la pose des mines se multiplient contre les forces armées maliennes et françaises ainsi que celles de la Minusma. Vendredi soir, le 18eme soldat français a succombé à ses blessures au nord-est de la ville de Kidal.

CRISE MALIENNE
Le groupe d’Iyad revendique la mort d’un soldat français
Le groupe jihadiste Ançardine, a revendiqué l’attaque qui a tué le soldat français Fabien Jacq, un sous-officier du 515e régiment du train de la Braconne.
Dans un communiqué reçu à Alakhbar, dans la soirée d’hier vendredi 4 novembre, Ançardine a affirmé avoir fait sauter une mine au passage « d’un véhicule des croisés français » à une soixantaine de kilomètres de Kidal.
Ce samedi, un communiqué de la Présidence de la République française a informé de la mort de Fabien Jacq, après avoir été blessé vendredi après-midi dans le nord du Mali lors de l’explosion d’une mine au passage de son véhicule blindé. Le maréchal des logis-chef français, Fabien Jacq, avait 28 ans.

CRISE MALIENNE

Le ministre canadien de la Défense au Mali avant l’envoi de Casques bleus

Le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, est arrivé hier au Mali au moment où le Canada se prépare à un déploiement prochain de Casques bleus, a annoncé jeudi son ministère.
En août, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a mis 600 soldats à la disposition des opérations de maintien de la paix des Nations unies.
Le gouvernement doit encore décider où et combien de ces soldats seront déployés, mais une annonce devrait être faite « dans les prochaines semaines », a déclaré jeudi M. Trudeau lors d’une conférence de presse.
Mercredi, M. Sajjan avait indiqué qu’il examinait « tous les aspects des conflits en Afrique » et qu’il choisirait « un endroit où le Canada peut faire une contribution significative ».
Mercredi, l’opposition conservatrice au Parlement d’Ottawa a remis en question l’intérêt pour le Canada de déployer des soldats au Mali, « un pays où plus de 100 Casques bleus ont déjà été tués » dans le cadre de l’opération militaire internationale, déclenchée en 2013, à l’initiative de la France.
Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques de jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
Les Nations unies avaient récemment fait part de leur intérêt à voir des hélicoptères canadiens être déployés au Mali, d’où les Pays-Bas ont prévu de retirer leurs sept appareils en janvier