CRISE DU NORD Le 23 février, une date cruciale pour Kidal

Si la signature samedi d’un accord à Kidal entre les ex-rebelles de la CMA et les groupes pro-Bamako de la Plateforme a permis d’apaiser la situation après l’entrée massive des combattants du Gatia, le mécanisme de gestion de la ville reste à définir entre les groupes qui attendent le 23 février prochain pour trouver un accord définitif.

Malgré la signature d’un accord à Kidal entre les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements d’auto-défense après l’entrée massive des combattants du Gatia la semaine dernière, les deux parties sont loin de trouver un terrain d’attente définitive sur la gestion de la ville.

Le principal point de l’accord, c’est l’engagement du Gatia à « alléger son dispositif militaire à Kidal ». Ce retrait partiel a d’ailleurs commencé dès dimanche. Une centaine de combattants du Gatia étaient entrés dans la ville, avec une cinquantaine de véhicules et des armes.

Du côté du Gatia, on explique qu’un compromis reste à trouver sur le nombre total de combattants qui devra quitter Kidal. Mais, pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la question est déjà tranchée : « Nous étions d’accord pour ne pas donner de chiffre précis, confirme un porte-parole, mais c’est la grande majorité qui doit s’en aller ».

L’accord signé samedi réaffirme que la Plateforme sera impliquée dans la gestion de la ville, sans donner ni de détail ni d’échéance. Et le volet sécuritaire, principal point de blocage, n’est même pas évoqué. « Nous devons discuter du nombre d’hommes et de véhicules concernés, explique un chef du Gatia, nous devons aussi voir quelle partie de la ville nous allons sécuriser et à quelle date ».
Côté CMA, on souhaite que cette discussion soit reportée à la fin du mois, précisément au 23, lorsqu’une cérémonie permettra de rassembler les chefs militaires des mouvements.

TS