Les refugiés et déplacés (pour les plus chanceux des vraies victimes) et le reste du peuple malien qui n’a cessé de souffrir avec eux, de même que le martyr des disparus à jamais vont-ils la cautionner et l’accepter cette paix ? Pas sûr. Avec l’aventure et l’escalade que cela peut susciter et les ravages subséquents nous risquons de regretter de n’avoir pas été raisonnable. Car la raison c’est d’être pragmatique et conséquent. Aujourd’hui l’exigence nationale patriotique et raisonnée est de reconquérir les 2/3 du territoire, de ramener l’administration et de réinstaurer la laïcité sur toute l’étendue du territoire national.
En ce moment, l’Etat aura récupéré sa souveraineté, son autorité, sa dignité et sa force de négociation avec ses fils qui ont rompu le dialogue et imposé leurs vues et leurs velléités de séparatistes, djihadistes, terroristes au détriment de la République en dépit de toutes les compromissions que le régime défunt leurs a concédées. En fait que peut-on négocier aujourd’hui avec le MNLA et Ansar dine qui sont les premiers responsables de la partition de notre pays et qui ont fait le lit des djihadistes et autres envahisseurs terroristes et preneurs d’otages?
N’est ce pas l’histoire de l’arroseur arrosé ? Ou le 3ème larron de la fable de La Fontaine ? Toutes choses que nos «compatriotes égarés» du MNLA et d’Ansardine ne semblent pas encore regretter à fortiori s’en repentir. Qu’offrent t-ils à leur mentor de médiateur Blaise Compaoré ci-devant Président du Faso ? Renonciation à l’indépendance pour l’autodétermination et rupture avec AQMI ? Que neni ! Note : 2/10. Mention : très insuffisant. Le MNLA et Ansardine doivent revoir leur copie et comprendre que le rapport de force n’a pas fini de changer. Il reste, qu’ils soient, avec leurs complices, militairement boutés de là. Une fois la souveraineté du Mali recouvrée et sa laïcité retrouvée, ils feront leur » mea maxima culpa » comme dirait le confrère. Et on peut voir quoi négocier. Car les crimes commis ne peuvent passer pour pertes et profits. Y’en a d’amnistiables et de non amnistiables, dans l’immédiat. Il faut payer pour certaines outrecuidances. Et nous dirons tous en cœur : Plus jamais ça entre nous ! El Hadj
Mahamane Hamèye CISSE
Le Scorpion 07/11/2012