Pour le conférencier, le général Mahamadou Diagouraga, devant une crise, il faut analyser les raisons pour savoir avec qui gérer cette crise. « Il est nécessaire que la jeunesse malienne intègre les différents accords pour comprendre la crise que nous traversons. Le problème du Nord est une répétition de crise alors que chaque accord doit apporter une solution à une crise» Selon lui, les différents accords signés concernent le Nord qui est un problème national de premier ordre.
Les accords de Tamanrasset en 1991, dira-t-il, sont intervenus à un moment « chacun pensait à une révolte populaire. Et il s’est avéré qu’il y avait des revendications fantaisistes et des revendications normales ». Pour l’ancien commissaire au Nord, après les accords de Tamanrasset, qui est l’accord de paix le plus complet entre le gouvernement central et la rébellion, l’armée n’a jamais quitté le nord. « Aucun poste n’a été fermé sous la pression des rebelles», a martelé l’ancien consul à Tamanrasset. De l’avis de ce fin connaisseur des différents accords, dès la signature des accords de Tamanrasset, les problèmes ethniques et tribaux ont commencé parce que les autorités ont demandé à Iyad Agaly et aux autres chefs Touaregs de venir à Bamako. Ainsi, la conférence nationale est intervenue et c’est lors de la conférence que le peuple malien a compris toute la complexité du problème. « On a demandé une conférence sur le Nord, qui a abouti au Pacte National. Et, toutes les structures ont été impliquées dans la réalisation du pacte national. Et, les accords d’Alger de 2006 sont intervenus à un moment où on avait besoin de stabilité», a déclaré le conférencier.
Le général Mahamadou Diagouraga a finalement mis l’accent sur la crise de confiance, le climat de suspicions qui prévaut dans les discussions avec les communautés dans le Nord avant de souligner le manque criard de moyens et des besoins de formations des forces armées et de sécurité du Mali. « Les forces armées et la justice ne doivent pas être négligées si on veut une solution définitive à la crise. Il faut dépassionner le débat et accepter de vivre ensemble », a –t-il dit.
Madiassa Kaba Diakité
Le Republicain 22 septembre 22/10/2012