Dans un discours se voulant apaisant, ATT a invité les Maliens à faire la part des choses. « Ceux qui ont attaqué certaines casernes militaires et localités au Nord ne doivent pas être confondus avec nos autres compatriotes Touareg, Arabes, Songoy, Peulh…qui vivent avec nous, qui vivent nos difficultés, qui ont choisi le Mali, ont choisi la République, qui ont choisi la loyauté et qui ont les mêmes droits et les mêmes aspirations que nous à vivre en Paix dans un pays dédié totalement à son développement », a-t-il indiqué. ATT estime qu’ils ne sont pas à confondre avec ceux qui ont tiré à Ménaka, Tessalit, Aguel’hoc, Niafunké et ailleurs. « Ne faites pas d’amalgames entre celui qui a tiré là-bas, sur un poste militaire, et un autre Malien qui, ici, travaille et s’occupe dignement de sa famille ».
Après avoir déclaré qu’il suivait avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation sur le terrain, ATT a estimé qu’au Mali on n’a plus besoin de prendre des armes pour se faire entendre. « La démocratie offre toutes les voies d’expression à tout citoyen », a-t-il déclaré. ATT a condamné « les atrocités commises à Aguel’hoc ».
Il a salué le comportement « héroïque et professionnel des Forces Armées et de Sécurité qui, au prix du sacrifice ultime, ont accompli leur mission de protection des populations ». Il a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées, avant de « réaffirmer son soutien indéfectible aux Forces Armées et de Sécurité pour leur engagement sur le terrain. « L’Etat mobilisera tous les moyens aux plans de l’équipement, de la logistique et de l’entretien pour leur permettre d’accomplir efficacement leur mission de préservation de l’intégrité territoriale et de protection des personnes et de leurs biens », a-t-il fait savoir. Puis il a levé le voile sur la stratégie des agresseurs : « Les assaillants ont choisi le harcèlement sur le terrain pour exercer une pression sur l’opinion et, par conséquent, nous opposer les uns aux autres ». Pour conclure, il a rassuré : « Le Mali vaincra pour préserver l’héritage commun aux maliens du Nord et du Sud, fruit de siècles de brassage, de solidarité et de fraternité ».
Assane Koné
Le Républicain Mali 02/02/2012