Pour que le Mali Kura tant vanté par nos autorités et tant espéré par le peuple ne soit pas seulement un vain slogan, il faut que certains secteurs sentent le changement. L’éducation fait partie des secteurs clés qui ont besoin d’une thérapie de choc pour la redresser. A la veuille des examens de fin d’année autorités politiques, parents d’élèves élèves et même enseignants sont à pieds d’œuvre pour la réussite des examens sous Mali Kura. La grande prouesse qui est attendue des acteurs du monde scolaire est sans nul doute la fin des fuites de sujet aux différents examens de fin d’année
Pour rappel, la fuite des sujets et la falsification des résultats sont une réalité indéniable dans notre pays depuis quelques années. L’Etat, afin de prendre à bras le corps ce fléau et Pour une meilleure organisation des examens a organisé un atelier sous l’autorité du ministère de l’éducation. L’une des recommandations phares de cet atelier a été la création d’un cadre juridique et règlementaire pour minimiser les cas de fraude et punir toutes les infractions liées à la fuite des sujets. La loi est déjà très claire en matière de fraude, de fuite de sujets et toute autre tentative de corruption visant à torpiller le cou à la loi.
D’ailleurs pour éviter des cas de fraude et dissuader les candidats le ministère en collaboration avec les services techniques élabore un règlement intérieur et la police de surveillance. Ces deux outils existent depuis belle lurette et n’ont souvent pas empêché la fraude, mais cette année avec la nouvelle donne et surtout le Mali Kura il y a bon espoir que les maux seront circoncis. Avec un peu de pédagogique et de sensibilisation l’objectif zéro fraude est impossible, mais une diminution drastique est possible. A titre d’exemple : La police de surveillance des examens précise les tâches des présidents, vice-présidents, surveillants et agents des forces de l’ordre et de sécurité dans les centres d’examen. Elle s’applique à tous les examens et concours organisés par le ministère de l’éducation nationale.
Selon que l’on soit dans les examens du secondaire ou du fondamental, le Directeur d’Académie d’Enseignement (DAE) ou le Directeur du Centre d’Animation Pédagogique (DCAP) invite les présidents de centre, à l’avant-veille des examens, à venir pour des échanges sur les questions d’organisation et l’enlèvement des sujets. La réunion préparatoire de l’examen entre le président, les vice-présidents et les surveillants se tient dans les centres, à la veille de l’examen. Pour une meilleure appropriation, la police de surveillance doit être lue et commentée : – pendant l’année scolaire, dans les établissements, à l’intention des enseignants ; – au cours de la réunion préparatoire de l’examen, aux surveillants. Avant les examens, le DAE ou le DCAP met la police de surveillance à la disposition des forces de l’ordre et de sécurité de sa circonscription. Il est prévu par salle d’examen deux surveillants au minimum dont la présence est indispensable. En cas d’absence du président, d’un vice-président ou d’un surveillant à la réunion préparatoire ou au cours de l’examen, le président ou le vice-président saisit la hiérarchie pour procéder à son remplacement. Tout agent remplacé perd automatiquement les avantages liés à la surveillance. : En cas de laxisme dans ses tâches ou d’implication dans une gestion frauduleuse (substitution de copie(s) ou fuite de sujets) reprochés au président par ses adjoints (vice-présidents et/ou surveillants) ou décelés au secrétariat de traitement des notes, la hiérarchie procède à des investigations.
Et si cette (ces) faute(s) professionnelle(s) est (sont) avérée(s), le président de centre s’expose aux sanctions suivantes : ∙ suspension immédiate avec perte du bénéfice des frais de surveillance, sans préjudice des poursuites judiciaires ; ∙ interdiction de participer à tout examen sur toute l’étendue du territoire pendant quatre (04) ans et ne doit bénéficier d’aucune promotion sur le plan administratif, pendant cette période. Les surveillants des salles concernées par la ‘‘fraude pour copies identiques’’ décelées à la correction ou au secrétariat de traitement des notes, seront suspendus de toute surveillance pendant trois (3) ans consécutifs. Tous les comportements suspects des agents des forces de l’ordre et de sécurité seront signalés, par le président de centre, à leur hiérarchie. Le règlement s’adresse aux candidats des examens du fondamental et du secondaire.
Il s’applique à tous les examens et concours organisés par le ministère de l’éducation nationale. Pour son appropriation, il doit être lu et commenté : – pendant l’année scolaire, dans les établissements, à l’intention des enseignants et des élèves ; – au cours de la réunion préparatoire de l’examen, aux surveillants ; – avant le début de la première épreuve, aux candidats. Le nouveau system permet d’identifier tous ceux qui tenteront de saboter les examens à travers la fuite des sujets ; l’organisation matérielle des examens de fin d’année pourra battre le record en termes de réussite des 10 dernières années. Les examens se dérouleront avec une plus grande sérénité, avec la détermination des techniciens et surtout le grand professionnalisme du Centre National des Examens et concours avec son nouveau system de modernisation dans la gestion des sujets.
Pour un bon déroulement et la réussite des examens tout bon malien doit s’engager.
Bintou Napo
Source: Alternance