Selon des sources bien introduites à la Direction nationale du commerce et de la concurrence, l’Etat serait en train de vouloir revoir à la baisse sa subvention. Ces nouvelles mesures sont justifiées par la non satisfaction des engagements financiers vis-à-vis des importateurs de gaz. Toute chose qui influe sur la pénurie de gaz au plan national, sous-tendue en partie par sa rareté du produit sur le marché international dont les pays de l’Uemoa. La spéculation du gaz dans des pays comme le Burkina, la Guinée Conakry etc. en est, entre autres, la preuve.
La défection de l’Etat dans le payement des subventions pourrait aggraver dans les mois à venir cette pénurie puisque les prestataires ne parviennent plus à satisfaire les consommateurs et à avoir des marchandises auprès de leurs fournisseurs. Avec un besoin annuel qui n’excède pas 10.000 tonnes, le Mali ne constitue pas un client important capable d’imposer son veto aux fournisseurs. Avec ce maigre besoin, il ne parvient pas non plus à harmoniser sa voix avec celles des pays (tel le Sénégal) dont le besoin en gaz est énorme.
Il faut rappeler que le manque de gaz ne fait qu’engendrer l’exploitation abusive de nos ressources forestières qui battent déjà de l’aile.
En tout cas, l’arrêt de la subvention de l’Etat a été plusieurs fois réclamé par les opérateurs gaziers du pays. Selon leur président, Oudiari Diawara, « l’arrêt de la subvention va nous permettre non seulement de constituer des stocks importants, mais aussi de participer à la promotion du gaz au Mali ».
Ousmane Daou
L’ Indicateur Du Renouveau 16/02/2011