Depuis le 17 janvier 2012, le Mali traverse une crise des plus aiguës de son histoire. Les enfants et les femmes payent le lourd tribut à cette crise. Aucune initiative n’est de trop pour trouver les voies et moyens de sortie de crise. C’est la raison pour laquelle le thème de l’émission Questions d’actualité sur l’Ortm du dimanche dernier était intitulé’’ l’impact de la crise du nord sur les droits des enfants’’. En lui demandant d’évoquer les dispositions prises par son département pour faire face à la crise du septentrion malien, la ministre de la famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, Mme Alwata Ichata Sahi a fait savoir qu’au delà du parlement des enfants, c’est toute la population malienne et la communauté internationale qui sont préoccupées par cette crise. Le droit des enfants est une mission importante pour son département, a-t-elle dit.
A l’en croire, un plan d’urgence pour assurer la protection des enfants est mis en place. Un des volets de ce plan consiste à faire des visites à l’intérieur et à l’extérieur du Mali pour prendre contact avec les déplacés et les refugiés, particulièrement les enfants. Mme la ministre a indiqué que son département bénéficie de l’accompagnement de l’Unicef, des organismes du système des Nations Unies, des organisations sous régionales et nationales afin de faire face aux différentes défis. Concernant les donations, elle a souligné que les insuffisances sont en train d’être corrigées pour venir en aide à ceux qui n’ont pas encore reçu de dons. Une session spéciale est prévue pour les élèves et étudiants du nord, a dit Mme la ministre. Elle a noté la bonne collaboration de son département avec le parlement des enfants qui a été créé par son département.
Pour le ministre de la Justice, garde des sceaux, Malick Coulibaly, l’innocence est la première victime. Il a signalé que les droits des enfants tels que le droit à l’identité, à l’éducation, à l’intégration, à la santé sont violés en longueur de journée au nord. « La cour pénale internationale a été saisie pour trouver des solutions idoines. Nous sommes là pour agir afin de cesser les violations barbares et de restaurer l’autorité de l’État », a dit le ministre Malick Coulibaly. Selon le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) au Mali, Théophane Nikyema l’année 2012 a été difficile pour les enfants maliens. Le représentant de l’Unicef propose une concertation des acteurs pour résoudre la crise. « On a besoin de beaucoup d’acteurs au nord.
L’accès des services de base sont nécessaires au nord du Mali », a-t-il dit. Il a souhaité l’aide des bailleurs de fonds pour faire face aux défis. Le jeune président du parlement des enfants du Mali, Boncana Maïga, a lancé un cri de cœur à l’endroit du gouvernement. « Les enfants du Mali vous demandent d’agir rapidement pour mettre fin à cette crise. Le message est clair ! Agissez toute suite à notre faveur, nous en avons besoin. Les enfants du Mali veulent la paix, la sécurité, la quiétude, la santé, aller à l’école, retrouver leurs vies d’avant. Bref le soutien de leurs parents », a-t-il dit.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain Mali
