Les participants au sommet demandent aussi aux membres de la junte de « retourner dans les casernes » et la mettent en garde « contre toute action arbitraire et unilatérale qui serait commise désormais par ses membres, qui seront passibles de sanctions individuelles ciblées ».
A la suite d`un accord conclu le 6 avril entre la Cédéao et les putschistes de Bamako, des autorités civiles de transition ont été installées, notamment un gouvernement formé mercredi et dirigé par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Mais le front antijunte a appelé l`organisation ouest-africaine à veiller au retrait « effectif » des militaires qui ont montré qu`ils n`entendaient pas se laisser mettre hors-jeu, et qui ont fait arrêter plusieurs personnalités.
Dans les coulisses du Sommet et du côté de Ouagadougou, on rapporte que ce sera le président par intérim Pr. Dioncounda Traoré qui dirigera la transition. Cela est d’autant plus évident que la question n’a même pas été posée par les participants au sommet. Cette décision de la cédéao apparaîtrait comme un coup de piston au processus de sortie de crise si l’ensemble des parties prenantes adhèrent à ce plan.
Déjà, si tel est le cas, la prochaine rencontre des forces vives de la nation prévue à Ouagadadougou le mardi prochain n’aura plus son sens : une occasion et un risque de moins pour les protagonistes maliens de se donner en spectacle devant le médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, Blaise Compaoré, président du Faso et les siens.
En tout état de cause, ce communiqué de la Cédéao n’est qu’un signal fort à l’endroit de l’ex-junte militaire. Le capitaine Sanogo et ses éléments prêteront-ils une oreille attentive à cet avertissement.
Markatié Daou
L’ Indicateur Du Renouveau 27/04/2012