Zurich (awp) – Les économistes de Credit Suisse ont confirmé jeudi leurs estimations de croissance pour la Confédération, tablant sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,0% cette année et de 1,7% en 2018. L’accélération de la conjoncture mondiale et l’affaiblissement du franc devraient compenser le ralentissement de l’immigration et du cycle immobilier.
« 2018 sera une année solide pour la croissance économique », malgré les risques géopolitiques, conjoncturels et régulatoires, a estimé le directeur des investissements (CIO) de la banque aux deux voiles, Michael Strobaek, cité dans un communiqué.
En Suisse, les exportateurs devraient voir le bout du tunnel grâce à l’affaiblissement du franc face à l’euro, la principale devise de facturation à l’international.
L’économiste en chef de l’établissement zurichois, Oliver Adler, a cependant souligné que la Suisse avait besoin « d’une poussée de productivité dans les secteurs orientés vers le marché intérieur, afin de maintenir une croissance solide à long terme ».
Concernant la zone euro, principal partenaire commercial de la Suisse, les spécialistes tablent sur une croissance du PIB de 2,3% en 2017 et de 2,0% en 2018. Aux Etats-Unis, ce taux est respectivement anticipé à 2,2% et 2,5% et en Chine à 6,8% et 6,5%.
Au niveau mondial, le PIB est attendu en progression respectivement de 3,6% et 3,8% pour une inflation attendue à 2,8% et 2,7%.
Les actions devraient conserver l’année prochaine leur attrait en matière d’investissement, une classe d’actifs que les analystes de Credit Suisse privilégient aux emprunts. Les actions des marchés émergents devraient enregistrer des rendements à deux chiffres dans le bas de la fourchette, notamment les petites capitalisations.
Dans les pays industrialisés, les actions suisses et japonaises sont privilégiées, particulièrement dans les secteurs de la santé, les télécoms, l’industrie et la finance.
al/rp
(AWP / 23.11.2017 09h30)