La promesse présidentielle de créer 200 000 emplois formels à l’horizon 2018 n’est pas un vain mot.
Cette promesse, clairement spécifiée dans le Projet du candidat IBK, (juin 2013) vise à résorber méthodiquement le gap des demandeurs d’emplois, essentiellement constitué de jeunes, tout en renforçant les mesures en faveur de l’éducation et de la formation aux compétences, le développement de l’agriculture, la sécurité, la protection sociale, la promotion économique de la femme et de la diaspora ainsi qu’un accent particulier sur l’économie culturelle.
De l’investiture du Président de la République en septembre 2013 à la fin du premier trimestre de 2016, les statistiques consolidées se présentent comme il suit : un cumul de 116 388 emplois créés dont 15 189 pour 2013, 32 618 pour 2014, 58 967 pour 2015 et 9 614 pour le premier trimestre de 2016.
Ces emplois ont créés dans l’ensemble des secteurs de l’économie dont l’agriculture, la pisciculture, l’industrie extractive et manufacturière, le BTP, le commerce, l’hôtellerie, le transport, les services, etc.
Plus récemment le ministre de l’emploi, de la formation professionnelle, de la jeunesse et de la construction citoyenne a lancé à Tombouctou un projet conjoint du Fond auto-renouvelable pour l’emploi (Fare) et de l’Anpe avec un objectif de 10 000 emplois.
Ce projet qui couvre toutes les Régions du Mali avec un accent particulier en faveur des régions du Nord, porte sur le financement de 2 500 Pme – Pmi en faveur des jeunes, des femmes, des artisans et des couches vulnérables de la population. Il couvre tout le pays et s’adresse prioritairement aux régions du Nord lourdement affectées par la crise politico-sécuritaire que le pays a connu ces dernières années.
Auparavant d’autres projets à fort coefficient de création d’emplois avaient été inaugurés notamment à Bla dans la région de Ségou pour 110 emplois dont 80 féminins et 30 juvéniles dans les domaines de la transformation alimentaire, le maraîchage, l’entretien des équipements agricoles (Programme Fafpa) ainsi que les 3 000 autres emplois potentiels du Projet de développement des compétences et emploi des jeunes (Procej) dans son volet Apej.
Avec un taux de réalisation de près de 60% pour une période consommé de 50% sur les objectifs assignés dans le domaine de la création d’emplois formels, le Département de l’emploi, de la formation professionnelle, de la jeunesse et de la construction citoyenne gagnera sans aucun doute son pari au grand bonheur des familles et des demandeurs d’emplois (jeunes comme adultes) qui n’attendent que des opportunités pour leur épanouissement personnel et collectif et une plus-value pour économie nationale.
Il est en tous cas indéniable qu’avec les projets encore dans le pipeline, les objectifs seront largement dépassés et au pire atteints pour le Ministre Mahamane Baby, alias le cousin de tous les jeunes de son pays.
Enfin, il est important de noter que les statistiques réalisées obéissent à tous les rudiments techniques universellement admis.
En effet, elles sont collectées pour les emplois publics auprès des Points focaux emploi des Institutions de la République et des départements ministériels sur la base des données des projets et programmes du Gouvernement, le Centre des concours de la fonction publique, la Direction Générale des Collectivités (pour les fonctionnaires des collectivités) et la Direction des Ressources Humaines du Secteur de la Défense et de la Sécurité pour les emplois militaires.
Les statistiques sur les emplois privés sont collectées auprès de la Direction Nationale du Travail pour les emplois occupés par des expatriés et des Directions régionales du travail pour les emplois de nationaux constatés par un contrat de travail.
Casimir Sangala