CREATION DE L’APR POUR SOUTENIR IBK DANS SES REFORMES La division au sein de la mouvance présidentielle étalée sur la place publique

 

L’environnement politique du Mali s’est enrichi d’une nouvelle alliance. Il s’agit de l’Action républicaine pour le progrès (ARP) dont l’assemblée générale a eu lieu le 2 juin 2019. Elle est présidée par l’ancien ministre et président de l’UDD, Tièman Hubert Coulibaly. Et même si l’ARP revendique son soutien au président IBK et à son gouvernement, elle se démarque officiellement de l’EPM (Ensemble pour le Mali) dirigé par Dr Bocary Tréta.

Pour impulser les actions du président Ibrahim Boubacar Kéita, une nouvelle alliance est née le 2 juin 2019 autour de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) et son président, M. Tièman Hubert Coulibaly. Elle est, entre autres, composée du Mouvement pour le Mali (MPM), des Forces alternatives pour le changement (FAC), du Parti malien pour la démocratie sociale (PMDS), de l’Union pour un mouvement populaire de changement (UMPC), de l’Union des patriotes pour la République (URP), de l’Association jeunesse et alternance (AJA), du Parti pour le peuple malien (PPM) et de l’Alliance pour la promotion et le développement du Mali (APDM-Equité). Son assemblée constitutive a eu lieu à Bamako le 2 juin 2019.
Même si elle soutient le président IBK et a signé l’Accord politique pour la gouvernance avec le Premier ministre, l’ARP est sans doute née des frustrations au sein de la majorité suite à la mise en place du gouvernement de large ouverture de Dr Boubou Cissé. Selon des indiscrétions, beaucoup de leaders d’Ensemble pour le Mali (EPM) reprochent à Dr Bocary Tréta sa gestion solitaire du quota de ministres (18) accordé à la mouvance présidentielle. Ainsi, depuis le 6 juin 2019, tous les partis et associations de cette nouvelle alliance ne se considèrent plus comme membre d’EPM qui risque de se retrouver dans une dangereuse zone de turbulence dans les semaines à venir.
Même si elle n’a pas encore en son sein des partis ou associations d’envergure nationale en dehors de l’UDD, l’ARP veut résolument insuffler une nouvelle dynamique aux actions du président de la République. «Il est nécessaire aujourd’hui, pour passer à l’étape suivante de la stabilisation et à la réalisation des reformes, que des identités s’affirment dans la cohérence. Nous recherchons la cohérence et l’efficacité. Et c’est dans cette dynamique que nous situons nos actions», a déclaré à la presse Tièman Hubert Coulibaly, ancien ministre (Défense, Administration territoriale, Affaires étrangères…) et président actif de l’ARP.
Dans ce soutien ferme et efficace qu’elle compte désormais apporter au président IBK et à son Premier ministre, l’ARP s’est naturellement fixée des priorités. «Les grandes questions politiques qui ne concernent pas seulement le nord du Mali, mais aussi le centre et même le sud ; des questions sociales qui méritent d’être traitées en faisant de sorte que le gouvernement puisse être en meilleure posture pour y apporter les solutions idoines… Tout cet agenda nécessite beaucoup plus d’efficacité et de cohérence», a précisé M. Coulibaly qui mise sur une montée en puissance dans les jours à venir avec de nouvelles adhésions de grande envergure.
A condition qu’elle soit bâtie sur des ambitions politiques claires et assez attractives !
Naby