Les familles des victimes du crash du vol AH5017 d’Air Algérie en 2014, ayant appris que les dépouilles non-identifiées de leurs proches ont été « subitement inhumé(e)s au cimetière de Bamako », veulent savoir ce qu’il s’est passé, expliquant mercredi que les informations demeurent « contradictoires ».
La tragédie du crash d’Air Algérie semble ne pas vouloir s’achever. Les familles de victimes avaient récupéré les restes des dépouilles identifiés de leurs proches, tués dans le crash de l’avion dans le nord du Mali le 24 juillet 2014. Mais elles souhaitaient que les parties non identifiés puissent être rapatriés et enterrés à Ouagadougou, où une stèle doit être érigée en hommage aux 116 victimes, dont 54 Français.
Les dépouilles non-identifiées devaient être inhumées au Burkina Faso
L’Association française AH5017 a rappelé dans un communiqué que : « Les associations de familles de victimes burkinabè, françaises et libanaises avaient unanimement exprimé leur désir de les voir inhumées à Ouagadougou et s’en étaient ouvertes auprès des autorités impliquées, dont le ministre des Transports malien ». Plusieurs mystères entourent encore ce crash dont les enquêtes n’ont pas véritablement déterminé l’origine mais il semble que l’avion avait demandé à modifier sa route en raison d’une tempête.
Pourtant, « courant avril », les familles « ont appris contre toute attente, que les restes mortels non identifiés de leurs proches, après avoir été conservés à Gao, ont été subitement inhumés au cimetière de Bamako, sur décision de la justice malienne, ceci sans aucune information aux familles et sans explication ».
« On ne comprend pas ce qu’il s’est passé », « on voudrait savoir, qu’on nous dise », a dit à l’AFP Suzanne Aillot, vice-présidente de l’association française AH5017.
Des informations discordantes
« Dans une lettre du ministère des Affaires étrangères, on apprend que les dépouilles ont été inhumées », mais en cherchant à en savoir plus, l’association obtient des informations « contradictoires »: « on sait qu’il y a une stèle à Bamako, on ne sait pas ce qu’il y a dessous. On nous a parlé de quatre grandes malles, de dix cercueils… », explique Mme Aillot.
Un recours juridique possible
La vice-présidente veut savoir « ce qu’ils ont fait exactement et quels sont les recours », pour obtenir un transfert des restes vers la capitale burkinabè.
« Personne n’ira jamais à Bamako, les gens partaient de Ouagadougou, c’était des gens qui fréquentaient le Burkina Faso, pas le Mali », fait valoir Mme Aillot.
Mme Aillot dénonce un « manque de respect envers les familles hallucinant. Pour nous ce sont nos proches qui sont là-bas, pas des bouts de chiens ».