« C’est une démarche naturelle quand une information judiciaire est ouverte. Ils veulent savoir ce qui s’est réellement passé et font confiance à la justice française pour cela », a déclaré à l’AFP Me Gilles-Jean Portejoie, confirmant une information du quotidien régional « La Montagne ».
Selon Me Portejoie, qui a déjà défendu les familles des victimes des crashs du vol 800 de la TWA aux Etats-Unis (1996) ainsi que celles du vol disparu au large de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh (2004), il s’agit « de la première plainte d’une famille de victimes actuellement entre les mains des deux juges ».
Très longue identification
L’identification de l’ensemble des victimes de l’avion d’Air Algérie qui s’est écrasé il y a une semaine dans le nord du Mali prendra « peut-être des années », a par ailleurs affirmé à Alger le directeur de la police judiciaire Abdelkader Kara Bouhadba. Il a estimé que cette identification « est une priorité humaine ».
Treize spécialistes de la police scientifique algérienne se sont rendus sur les lieux du crash dans la zone de Gossi, à environ 150 kilomètres de Gao (nord-est du Mali). Des homologues français, maliens et espagnols les accompagnent.
« Plusieurs prélèvements effectués sur place se sont avérés inexploitables vu l’ampleur du crash et les conditions défavorables au travail des experts et à la conservation des corps », a ajouté le directeur de la police judiciaire. Le sous-directeur de la police scientifique, Ali Feragui, a néanmoins estimé que « tous les passagers qui étaient à bord de l’aéronef seront identifiés (grâce) aux techniques et à l’expérience des différents experts ».
118 morts
Il n’y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes qui étaient à bord de l’avion, dont 54 Français, 23 Burkinabés, huit Libanais, six Algériens, une Suissesse et six Espagnols. L’avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été affrété par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir.
(ats / 31.07.2014 19h34)