« On est persuadé, au vu de la nature du choc, qu’ils n’ont pas pu souffrir un seul instant », a affirmé M. Touron, chef adjoint de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie française. Les 21 gendarmes et policiers, dont six enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens (GTA), étaient partis pour le Mali le 25 juillet. Ils se sont rendus sur le site de l’accident, proche de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao, qu’ils ont ratissé durant une semaine avec des experts maliens, espagnols et algériens. « Au vu de ce que j’ai observé, l’avion est tombé avec une très grande vitesse verticale, parce qu’il s’est littéralement pulvérisé.
Le choc a été quasi instantané », a raconté le colonel Touron. « On se rend compte à la nature des dégâts, parce que l’avion est polyfragmenté, que les passagers ont dû subir le même sort », a poursuivi le militaire, qui a évoqué la « grande tristesse ressentie » par les enquêteurs lors de leur travail de recherche. Les deux enregistreurs de vol du MD-83 accidenté ont été reçus le 28 juillet par le Bureau d’enquêtes et analyses (BEA), organisme officiel français chargé de l’enquête technique par les autorités maliennes. La boîte noire, enregistrant les paramètres du vol, a pu être lue et ses données sont depuis en cours d’analyse. En revanche, les enquêteurs français devaient récupérer les conversations du cockpit contenues dans la seconde boîte noire qui a été endommagée.
Source AFP 2014-08-07 02:58:33