La CPI est un tribunal permanent et indépendant qui, après enquête, juge les personnes soupçonnées des crimes de portée internationale les plus graves : génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Autre chef de guerre congolais, Thomas Lubanga a récemment été condamné à 14 ans de prison ferme par la Cour pénale internationale pour avoir recruté et enrôlé des enfants soldats dans son armée rebelle entre 2002 et 2003. Jusqu’à présent, 30 individus, tous africains, ont été inculpés. La Cour a de ce fait été accusée de s’en prendre particulièrement aux Africains.
La République démocratique du Congo est l’une des sept régions où enquête la CPI. Les autres régions sont le nord de l’Ouganda, le Darfour au Soudan, la République centrafricaine, le Kenya et la Côte d’Ivoire. La Cour examine aussi les allégations de meurtre, de mutilation et de torture perpétrés depuis janvier 2012 par des groupes d’insurgés au Mali.
Le procureur, Mme Fatou Bensouda, citoyenne gambienne, a récemment annoncé qu’elle n’abandonnerait pas les poursuites contre le Président élu du Kenya, Uhuru Kenyatta, et son adjoint, William Ruto. Ceux-ci ont comparu devant la Cour avant les élections afin de répondre d’accusations de complicité dans les violences post-électorales de 2007.
Les analystes estiment que, fautes de moyens financiers suffisants, la Cour fonctionne au maximum de ses capacités en instruisant plusieurs affaires dans différents pays. Elle a en outre été critiquée pour avoir confié des enquêtes à des intermédiaires, compromettant ainsi sa crédibilité et sa capacité à établir de solides preuves.
Par Jocelyne Sambira
Afrique Renouveau 2013-08-07 15:41:19