Difficile de savoir toutes les raisons. Toutefois, on peut sans crainte avancer que l’opérateur tente d’ignorer des clients qui, à ses yeux, ne pèsent pas lourds en termes de rentabilité économique.
En rejetant les nombreuses demandes de couverture de réseau téléphonique, par un silence qui est différemment interprété, Malitel offre à ses détracteurs le fouet pour le flageller. La seule fois qu’il a pipé mot, c’était pour vexer davantage les demandeurs avec des prétextes de géomarketing. C’est-à-dire que les zones concernées ne représentent pas un marché pour qu’un relais y soit implanté.
Une discrimination pure et simple ?
La terminologie employée n’est pas tombée dans des oreilles sourdes. Aussitôt, des demandes du même genre ont été adressées à un autre opérateur qui a répondu à l’appel avec un relais aujourd’hui implanté à Soké, dans la Commune rurale de Kéméni. Mais, au regard de l’étendue des communes non couvertes, ce seul relais n’a pu combler toutes les attentes.
Informés de la situation, les députés élus dans le cercle (Loukoumane Tangara et Yaya Haïdara) et le président de la Commission communication de l’Assemblée nationale, Ibrahima Coulibaly sont entrés dans la danse avant de butter au mur d’indifférence de Malitel.
Depuis là, plus rien en 4 ou 5 ans de démarche de ces communes de Beguéna, Fani, Korodougou, Kazangasso, Niala, Samabogo, Somasso, Tiéména et Dougouolo. On apprend qu’un relais a été installé sous pression dans le chef-lieu de la Commune de Dougouolo dont la mise en marche demeure jusque-là un vœu pieux. Pour certains, cette seule installation ne pourra pas résoudre les attentes.
A suivre
Markatié Daou
Le Débat 08/03/2011