Dans son intervention, le Président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily a affirmé que le juge doit se départir des considérations politiques ou partisanes et trancher le contentieux électoral conformément aux textes en vigueur et en toute indépendance. Son impartialité, sa sincérité, sa neutralité, bref son indépendance sont les gages du succès d’une élection apaisée et d’une démocratie renforcée, a-t-il précisé. Et d’ajouter que l’organisation d’élections douteuses peut engendrer la violence.
Pour sa part, le Procureur général près la Cour Suprême, Mamadou Bouaré a souligné que la réussite des élections à venir est un défi à relever par le peuple malien et a assuré que la justice jouera pleinement sa partition en toute indépendance. Quant au bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Issaka Kéïta, il a déclaré que le barreau malien ne faillira pas à sa mission qui est la défense de tous les droits et aussi et surtout des droits électoraux quand on sait que la fraude, la corruption, l’intimidation sont devenues des pratiques courantes lors des élections dans notre pays.
Le Président de la République a, rappelé que cette rentrée judicaire intervient dans un contexte particulier, marqué, d’une part, par les reformes institutionnelles, qui feront l’objet de referendum, et, d’autre part, par les préparatifs des élections législatives et présidentielle de 2012. Le Chef Suprême de la magistrature a admis que l’organisation d’élections réussies constitue de nos jours un défi majeur pour les démocraties naissantes. Toujours selon lui, l’élection est un facteur d’unité de la nation autour de son destin en un moment donné, elle est facteur de stabilité. Pour Zounzani 1er, à la base du choix du thème de la rentrée judiciaire 2011-2012, il y a lieu de mesurer toute l’importance et la complexité des responsabilités qui incombent au robeux pour la réussite du processus électoral. ATT d’ajouter ceci : «de la décision du juge électoral, sortiront des gagnants et des perdants. Il en sortira aussi la paix, la quiétude et la sérénité. Mais, son jugement pourrait aussi provoquer les dérives, les crises politiques ou sociales que certains Etats ont, malheureusement, connues. Le juge dont le rôle apparait tout au long du processus, est naturellement interpellé». Et de marteler que le juge doit se mettre au dessus des clivages politiques et partisans.
Zounzani a engagé le gofernement, à prendre toutes les mesures nécessaires, pour renforcer les cadres de concertation entre l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus électoral, afin que les scrutins à venir soient un véritables succès.
Massa Sidibé
Le Scorpion 23/11/2011