Des faits, il ressort que le 5 mai 2011, Karamoko Kamaté qui logeait chez El Hadj Mahamane Dédéou à Faladié, aurait profité de l’absence de ce dernier, pour tenter de violer sa femme en se jetant tout nu sur elle, pendant qu’elle se trouvait encore dans sa chambre. Alerté par les cris de la bonne dame, du nom d’Aminata Bah, le colocataire des lieux ; Amadou est venu au secours de celle-ci. Séance tenante, Karamoko Kamaté fut interpellé avant d’être conduit à la brigade territoriale de la gendarmerie de Faladié. Tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information, l’inculpé a reconnu sans ambages, les faits qui lui sont reprochés.
Il n’aurait pas manqué de se justifier tout de même, expliquant que suite à la coupure du robinet quand il a voulu se débarbouiller, il s’est introduit dans la chambre de son logeur où il trouva Aminata Bah presque nue. N’ayant pu se tenir, il s’est déshabillé pour ensuite la serrer dans ses bras. Des enquêtes, il a été indiqué que Karamoko Kamaté a tenté de commettre un acte de pénétration sexuelle sur la personne d’Aminata Bah cela sans son accord. Considérant que ces faits sont prévus et punis par les dispositions des articles 3 et 226 du Code Pénal, la Cour après avoir statué sur cette affaire, a déclaré que Karamoko Kamaté est coupable des faits qui lui sont reprochés, avant de le condamner à 18 mois d’emprisonnement ferme. Il doit la réduction de sa peine à la sagesse de la Cour qui lui a accordé, les bénéfices de l’article 18 du code pénal, relatif aux circonstances atténuantes.
Quant au dossier du groupe de malfrats composé de : Djédani Traoré, Bourama Tambadou dit Gambien, Yacouba Dembélé, Mohamed Traoré, Youssouf Boré, Tahirou Traoré et Karamoko Goïta, il ressort dans les faits, ceci : « dans la nuit du 16 février 2011 entre Kôni et Djoforongo, dans la commune rurale de Sanando, cercle de Baraouéli ; le groupe de malfaiteurs a intercepté différents véhicules et mobylettes de passage sur la voie publique, dépossédant les passagers de fortes sommes d’argent, tout en tirant des coups de feu en l’air qui ont dû occasionner des paniques des victimes dont certaines s’en sont sorties avec des blessures.
Des informations établies à la lecture de ce dossier, il est indiqué que le groupe avait loué un véhicule de transport appartenant à Karamoko Goîta pour effectuer ses opérations dans des foires locales. Des arnaques, il y en a eu sur de paisibles populations. Les informations font état que certains membres du groupe seraient venus de San tandis que d’autres résideraient à Bamako. Tous étaient venus se joindre au chef d’équipe Djédany Traoré domicilié à Ségou.
Interpellés, les inculpés ne reconnaissent que le jeu de hasard et nient formellement toute participation à un quelconque braquage dans la nuit du 16 février 2011. Cependant, un membre de la partie civile du nom d’Ousmane Sidibé affirme formellement avoir reconnu l’un d’eux à savoir celui qui portait une casquette et qui opérait à visage découvert, ce dernier n’est autre que Djédani Traoré. Une autre victime de ce groupe de malfrats ; Cheick Omar Bah soutient que les six (6) personnes sur lesquelles portaient déjà des soupçons ont été identifiées par lui même à Konobougou. Lors de leur jugement, ce lundi 28 mai 2012, les débats n’ont pu cependant asseoir avec suffisance la culpabilité des inculpés.
C’est ainsi qu’à l’issue de l’audience, tous les membres du groupe pour insuffisance de charge contre eux, ont été acquittés au bénéfice du doute. Par contre les nommés : Tahirou Traoré et Karamoko Goïta qui, n’étaient pas présent dans la salle d’audience, ont été tout simplement reconnus coupables et condamnés par contumace. Ils ont écopés chacun de la peine de mort. Aussi le sieur Karamoko Goïta qui s’était rendu complice du délit de jeux de hasard reproché aux autres pour avoir louer son véhicule à ce groupe de malfrats, a été condamné au payement d’une amende de Cinq cent mille francs CFA (500 000 F CFA).
Par Mahamane Touré « Hamane »
Le Coq Cocorico 31/05/2012