72 dossiers sur 76 ont été jugés au cours de la dernière session de la cour d’assises de Bamako pour l’année judiciaire 2016-2017. Les quatre affaires qui restent ont été renvoyés à la prochaine session. L’annonce a été faite vendredi dernier à la cour d’appel à l’issue de la session qui a duré un mois. Cette cour d’assises a permis à plus d’une centaine de personnes interpellées de connaître leurs sorts, mais aussi de pointer du doigt les manquements de la cour notamment le manque de professionnalisme de certains juges.
Ils étaient 132 accusés. Parmi eux, quatre ont été condamnés à mort dont un par contumace et 42 autres à une peine d’emprisonnement dont 29 fermes et 13 avec sursis. Vingt huit personnes ont été déclarées non coupables. Les amendes s’élèvent à plus de 26 millions de francs CFA et les dommages et intérêts à près de 29 millions de francs CFA.
Pour cette session, un tiers des infractions ont porté sur l’atteinte aux mœurs, le viol, la pédophilie et l’atteinte à la pudeur. Le reste concerne entre autres des crimes d’atteinte à l’intégrité physique des personnes, des assassinats, des parricides et des infanticides.
Selon les magistrats de la cour d’assises de Bamako, ces jugements vont permettre de réduire le nombre de détentions préventives dans les prisons qu’ils jugent « pléthoriques ». Ces magistrats ont aussi appelé les autorités à leur fournir plus de moyens afin qu’ils puissent organiser plus de sessions.
De son côté, le procureur général près la cour d’Appel de Bamako Idrissa Arizo Maïga a dénoncé le « manque de professionnalisme » de certains juges d’instruction et des dossiers souvent « mal montés ». Avant de souligner qu’avec plus de moyens et plus de rigueur ces insuffisances peuvent être corrigées.
Avec Tamani