L’audience a débuté avec l’affaire ministère public contre Tidiane Maïga, Mary Doumbia et Moussa Balla Dramé accusés d’association de malfaiteurs, vol qualifié, détention illégale d’armes à feu et complicité. L’affaire est jugée à huis-clos, mais selon la défense assurée par Me Maliki Djibrilla Maïga, son client a été condamné à sept (7) ans de prisons alors qu’il avait déjà fait 9 ans de prison. A l’en croire son client est libéré dès la fin du jugement.
La seconde affaire concernait Amadou Diassana inculpé de coups mortels. Les faits : Amadou Diassana et Boubacar Coulibaly dit Vieux mineur sont tous deux des délinquants notoirement connus et fréquentent quotidiennement les cabarets du quartier Santoro I de San. Un contentieux opposait les deux personnes qui ne se supportèrent guère. C’est dans ce contexte tendu que le 5 janvier 2010 une bagarre les opposa au sujet de la dame Mamou Diarra.
Tous les deux étaient ivres et au cours de la bagarre Amadou Diassana administra plusieurs coups à son adversaire à l’aide d’un couteau qu’il portait sur lui, l’atteignant grièvement à la tête, au thorax et au niveau de l’abdomen. Transporté au centre de santé de San, celui-ci succomba le même jour des suites de ses blessures. L’accusé a reconnu les faits, mais a fait savoir qu’il était en position de légitime défense. Le ministère public a indiqué que le Sieur Amadou Diassana est un délinquant. Il a affirmé qu’il serait imprudent de le laisser retourner dans la société pour créer d’autres violences.
Il a demandé à la cour de le déclarer coupable et d’appliquer l’article 202 du code pénal dont la peine est de 5 à 20 ans d’emprisonnement ferme. La défense assurée par Yiribèrè Ouologuem a demandé la clémence de la cour. Après délibération, la cour a condamné Amadou Diassana à dix ans de réclusion. Lors de l’audience de la troisième affaire, Mariam Doumbia a été condamnée à 5 ans de prison ferme pour avoir incendié volontairement la chambre de son mari Amadou Togola et ceux des voisins. Elle doit aussi s’acquitter du paiement de 300 000 FCFA à titre de dommages et intérêts des voisins.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain 22/11/2011