C’est parti depuis hier pour la 1ère session de la Cour d’assises de Bamako pour l’année 2011. L’audience solennelle, dirigée par Moussa Sarra, conseiller à la Cour, a commencé par la prestation de serment de quatre assesseurs titulaires et de deux suppléants.
Dans son réquisitoire, le procureur général près la Cour d’assises de Bamako, Souleymane Coulibaly, a expliqué que parmi les 62 affaires au rôle incriminant 156 personnes, il y a 6 cas de pédophilie, 6 cas d’association de malfaiteurs, 13 cas de vols qualifiés, 5 cas de coups mortels, 2 cas d’enlèvement d’enfants, 6 cas de viol, 3 cas de faux et usage de faux, 1 cas d’homicide volontaire 5 cas d’ atteinte aux biens publics, 4 cas d’infanticide, 1 cas de parricide, 3 cas d’assassinat, 1 cas de trafic de drogue, 3 cas de meurtre, 1 cas d’abandon d’incapable et 2 cas d’incendies volontaires.
Toutes choses, selon M. Coulibaly, qui en appellent à une plus grande attention pour circonscrire ces phénomènes criminels fortement préjudiciables à l’équilibre et au développement de la société.
Il dit, quand même, oser espérer que « les décisions qui sortiront des présentes assises, verront les coupables condamnés à la mesure de leurs forfaits, les innocents recouvrer leur liberté et leur dignité et les parties civiles obtenir la réparation des préjudices subis, sans compter le désengorgement des prisons qui se pose avec acuité ».
Il a remercié les pouvoirs publics de leur constante disponibilité à trouver des financements pour la tenue régulière des sessions de Cour d’assises, gage d’une démocratie en marche.
Pour la part, le bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali, Issiaka Keïta, inscrit la vision du Barreau dans la dynamique enclenchée par la Cour d’appel de Bamako, depuis quelques années.
Abdoul Karim Maïga
L’ Indicateur Renouveau 31/05/2011