Curant juin 2013, ils ont planifié le transport d’un bœuf volé à Kafara, dans la commune rurale de Ouéléssébougou. Ils seront appréhendés nuitamment par les habitants et l’animal remis à son propriétaire, Salif Camara. Les deux individus seront conduits à la Brigade territoriale de la Gendarmerie, où Faye Barry sera également interrogé sur d’autres faits de vol qualifié, dont un commis à Koulon, dans la commune de Baguinéda, au cours duquel il avait perdu son porte-monnaie contenant sa pièce d’identité.
A la barre, Faye Barry a reconnu le fait de vol de bœuf. Selon ses explications, «Sékou ne savait pas que je l’avais volé», ce qu’a affirmé aussi Sékou Diarra.
Mme Keita Djènèba Karabenta, dans son réquisitoire introductif, a demandé de retenir les deux individus dans les liens de l’accusation, puisque les éléments devant constituer l’association de malfaiteurs et le vol qualifié étaient réunis et que, selon elle, il y avait eu une entente préalable entre les accusés.
L’avocat de la défense, Me Kalifa Yaro, répondant au Ministère public, affirmera que les accusés s’étaient bien expliqués. Faye Barry a reconnu les faits de vol de bœuf, Sékou les a niés, ainsi que la complicité et l’association de malfaiteurs.
Concernant le second vol qualifié reproché à Faye, pour son avocat, le ramassage de sa carte d’identité n’est pas une preuve du fait, et la partie civile qui devait être là pour le prouver était absente.
Quant au second avocat de la défense, Me Adama Sidibé, il a demandé de requalifier le vol en vol simple, car le contenu de l’article 254 du Code pénal inséré dans l’arrêt de renvoi ne s’appliquait pas ici. Pour lui, Sékou Diarra ne doit en aucun être accusé d’association de malfaiteurs et il n’y avait aucune entente préalable entre Faye Barry et Sékou. Par conséquent, il demandera à la Cour les circonstances atténuantes en faveur des accusés.
La Cour, présidée par Taicha Maiga, après avoir examiné la situation, a retenu les deux individus dans les liens de l’accusation d’association de malfaiteurs et de vol qualifié, en leur accordant toutefois le bénéfice des circonstances atténuantes.
C’est ainsi qu’elle a condamné Faye Barry à 5 ans de réclusion et Sékou Diarra à 2 ans de prison ferme, ainsi qu’à paiement de 100 000 FCFA à titre de dommages sur l’animal.
Adama Bamba
Source: Le 14/10/2015