Cour africaine des droits de l’homme: Large campagne de sensibilisation


A près avoir souhaité  la bienvenue au Président de la Cour africaine des droits de l’homme et à son importante délégation, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Me Issaka Kéita, a déclaré que le rôle de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est de renforcer les droits de l’homme sur le continent.

Il s’est, ensuite,  réjoui du choix porté sur le barreau malien dans l’organisation du présent séminaire.Pour sa part, l’Honorable juge Gérard Niyungeko, président de la Cour, a tout d’abord expliqué les raisons du choix porté  sur le Mali par trois raisons : le Mali figure parmi les tout premiers Etats membres de l’Union africaine à avoir ratifié le protocole portant création de la Cour, le troisième Etat africain à signer la déclaration par laquelle il reconnaissait la compétence de la Cour pour connaître des requêtes émanant des individus et des organisations non gouvernementales et enfin, le Mali a été également parmi les tous premiers à faire élire un de ses ressortissants comme juge à la Cour.

Il a ensuite indiqué que la cour africaine des droits de l’homme a été  créée par un protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples adopté par les Etats membres de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à Ouagadougou. Ce protocole, selon lui, est entré en vigueur en janvier 2004. La cour, a-t-il soutenu, est appelé à jouer un rôle double : d’une part, elle est dotée d’une compétence contentieuse au titre de laquelle elle règle les différents relatifs à l’interprétation et à  l’application de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de tout autre instrument juridique international pertinent des droits de l’homme. D’autre part, elle est dotée d’une compétence consultative au titre de laquelle elle peut émettre des avis sur toute la question relative aux droits de l’homme à la demande d’un Etat partie au protocole de l’Union Africaine.

Gérard Niyungeko a, enfin, déclaré que la Cour est devenue assez rapidement opérationnelle sur le plan administratif. Les Etats membres l’ayant, selon lui, dotée d’un budget et d’un personnel de greffe. Mais le principal défi auquel la Cour est confrontée aujourd’hui, a-t-il relevé, est celui de ne pas être utilisée comme elle devrait l’être dans son travail judiciaire, qui constitue sa fonction principale. Et l’Honorable juge Gérard Niyungeko de souligner qu’entre 2008 et 2010, la Cour africaine n’a été  saisi qu’une fois, et que fort heureusement, elle a été saisie d’une dizaine de requêtes en matière contentieuse et d’une demande d’avis consultatif.

La sous-utilisation de la cour, selon lui, tient à deux facteurs principaux : la Cour n’est pas encore largement ouverte aux individus et aux organisations non-gouvernementales.

D’autre part, la Cour en raison de sa nouveauté relative, n’est pas encore bien connue des populations africaines et des diverses entités qui sont habilitées à la saisir.

C’est précisément pour mieux faire connaître la Cour et favoriser son utilisation optimale, que l’institution a décidé d’entreprendre une série d’activités de promotion, comportant des séminaires de sensibilisation sur la Cour dan un certain nombre de pays.  

CONFERENCE NATIONALE DES ADEPTES LA TARIQA TIJANIYA DU MALI

La communauté  se mobilise autour de l’unicité  de Dieu

Le samedi dernier toute la communauté de la Tariqa Tijaniya s’était retrouvée au Centre international de conférences de Bamako. Jeunes, vieux et mêmes les Kalifs de notre pays étaient de la partie. C’était à la faveur de la première conférence nationale des adeptes de la Tariqa Tajaniya du Mali. Cette conférence était parrainée par sa Majesté, Mohamed VI, roi du Maroc. La rencontre était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné  et a enregistré la présence du ministre marocain des Habbous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufik, à la tête d’une forte délégation, de l’ambassadeur du Maroc au Mali et du petit fils de Cheick Ahmed Tijane, Guide de la communauté.  

Le thème de cette rencontre était, « la Tijaniya : un appel au rassemblement et à l’unité autour de l’unicité de Dieu ». Elle se voulait, au-delà du rassemblement de l’ensemble de la communauté, comme un lieu de communion qui aspire à l’union et à la solidarité entre la République du Mali et le Royaume du Maroc. Ce thème a été exposé par Alhousseini Diakité. Dans son exposé, il a démontré toute l’importance et l’intérêt de ce rassemblement des adeptes de la Tiniya au Mali. Il devra permettre aux adeptes de donner un interlocuteur à la communauté et de parler d’une seule voix.

Pour le président du Haut conseil islamique du Mali, Mahamoud Dicko, ce jour est un grand jour pour l’ensemble de la communauté musulmane. En effet, selon lui, malgré la diversité des courants islamiques, ils se complètent tous. A ses dires, cette diversité constitue au contraire la preuve de la richesse de l’islam, d’où son appel à renforcer cette diversité.

Pour le ministre Marocain des Habbous et des Affaires Islamiques, les liens entre son Royaume et notre pays sont séculaires et profonds. A l’en croire, cette rencontre en est une démonstration. Pour lui, l’affection du Roi envers la Tijaniya, qu’il qualifie de patrimoine commun entre le Maroc et le Mali, ne date pas d’aujourd’hui. En témoigne sa figuration dans la nouvelle constitution, adoptée le 2 juillet dernier. A ses dires, la Tijaniya y constitue un chapitre par excellence. Il est convaincu que ce thème sur l’unicité de Dieu est le propre de l’avenir de l’islam, d’où il appelle à apprendre cette unicité à  la nouvelle génération.

Les travaux de cette conférence ont été sanctionnés par la mise en place d’un bureau de coordination des activités de la communauté Tariqa Tijaniya de 48 membres, présidé par Thierno Hady Thiam. Son premier vice président est Cheick Amadou Beidi Tall, secondé par Cheick Sidi Konaté. A la clôture des travaux, le ministre des Affaires Islamique du Maroc, a donné l’engagement que le Royaume chérifien dotera d’un siège provisoire la Coordination de la communauté qui venait d’être mis en place. Cela en attendant la construction d’un complexe culturel dédié à la Tijniya, qui sera aussi financé  par le Royaume du Maroc.De son côté, le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales a donné l’assurance que l’accompagnement du gouvernement ne fera pas défaut.

Il a aussi remercié le Royaume du Maroc pour son appui à la tenue de cette conférence.

Youssouf Diallo

Le 22 septembre 20/07/2011