Le modérateur de la cérémonie d’ouverture, le juge Modibo Tounty Guindo, membre de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a adressé ses mots de bienvenue aux participants et a procédé à la présentation des différents intervenants. Me Issaka Kéita, bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali a surtout mis l’accent sur le rôle de l’avocat dans la défense des droits de l’homme. Les avocats, a-t-il dit, doivent saisir l’opportunité de telles rencontres. Il a toutefois indiqué que l’Afrique n’a pas un visage reluisant en matière de protection des droits de l’homme puisque des violations avérées y sont perpétrées.
Il a donc lancé un appel à la vigilance afin que les peuples africains puissent bénéficier de la plénitude de leurs droits. Le président de la Cour africaine des droits de l’homme, Gérard Niyungeko, a signalé que notre pays figure parmi les tout premiers Etats membres de l’Union africaine à avoir ratifié le protocole du 9 juin 1998 portant création de la cour, le 10 mai 2000.
Le Mali, a-t-il ajouté, est aussi le 3ème Etat africain à signer le 5 février 2010 la déclaration par laquelle il reconnaissait la compétence de la Cour pour connaître des requêtes émanant des individus et des organisations internationales non gouvernementales. Créé en 1998, a-t-il rappelé, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est appelée à jouer un double rôle. D’une part, a-t-il dit, elle est dotée d’une compétence contentieuse et d’autre part d’une compétence consultative. Gérard Niyungeko a fait savoir que ‘’ le rôle des Etats membres de l’Union africaine est au cœur du système de protection judiciaire des droits de l’homme sur le continent, incarné par la cour.
‘’. Le principal défi auquel la Cour est confrontée, a dit le président de la Cour africaine des droits de l’homme, Gérard Niyungeko, est celui de ne pas être utilisée comme elle devrait l’être dans son travail judiciaire. Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Maharafa Traoré, a fait savoir ‘’ que le Mali est l’un des rares pays africains qui, depuis son accession à l’indépendance, a toujours consacré un titre de la constitution à l’unité africaine, titre à travers lequel il prévoit la possibilité de conclure avec tout Etat africain des accords d’association ou de communauté comprenant abandon partiel ou total de souveraineté, en vue de réaliser l’unité africaine.
‘’ Il a indiqué que la Charte africaine des droits de l’homme est le principal instrument qui consacre les devoirs et droits relatifs aux droits de l’homme et de peuples en Afrique. Il a ajouté : ‘’ l’organisation du présent séminaire de sensibilisation avec comme thème central : votre nouveau partenaire dans le renforcement de la protection des droits de l’homme en Afrique est pertinent et aidera incontestablement au renforcement de la protection des droits de l’homme en Afrique. ‘’ Il a réitéré l’engagement du Mali en faveur de la promotion des droits de l’homme.
Baba Dembélé
Le Républicain