Pour cause de non homologation des stades maliens par la CAF, la campagne du Mondial débutera pour les Aigles en terre marocaine où la sélection nationale affronte le Rwanda, aujourd’hui à partir de 19h.
Un match qu’il faut impérativement négocier pour aborder la deuxième journée dans de bonnes dispositions, face à l’Ouganda, le 6 septembre à Kampala
Pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022, le Mali affronte le Rwanda, cet après-midi au grand stade d’Agadir au Maroc.
Cette rencontre est très importante pour la sélection nationale qui doit impérativement gagner pour éviter toute éventuelle pression et, surtout marquer son territoire d’entrée de jeu.
Sur le papier, le Mali fait figure de favori du groupe face au Rwanda, à l’Ouganda et au Kenya et le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers n’auront aucune excuse en cas d’échec.
Pour cette entrée en lice, les Aigles ont toutes les raisons d’y croire pour la simple raison que le Rwanda fait partie des nations contre lesquelles ils n’ont jamais perdu.
Cela dit, il faut tout de même relativiser ces statistiques, puisque Maliens et Rwandais ne se sont affrontés que deux fois : en 2013 lors des éliminatoires de la Coupe du monde (2-1 au Rwanda pour le Mali, 1-1 au stade du 26 Mars). Bien qu’ils soient donc les favoris logiques de la rencontre, les protégés du sélectionneur Mohamed Magassouba doivent se méfier des Amavubi (surnom de la sélection rwandaise) et éviter toutcomplexe de supériorité.
«Nous avons de grandes ambitions pour ce match et les joueurs sont déterminés et avides de gagner. Nous sommes prêts à donner tout ce que nous avons. C’est notre objectif», martelait il y a quelques jours le sélectionneur du Rwanda, Vincent Mashami.
Le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers sont donc avertis. Ils doivent s’attendre à voir les Rwandais jouer crânement leurs chances pour obtenir un résultat positif. Les protégés du sélectionneur Mohamed Magassouba doivent se dire que les Amavubis n’ont rien à perdre dans cette rencontre. S’ils perdent, on dira que l’équipe est tombée sur plus fort qu’elle et s’ils gagnent, on parlera d’exploit. La pression sera donc sur les épaules des Aigles qui sont attendus par tout le monde et qui doivent assumer leur statut de favoris, en empochant les points de la victoire.
Tout autre résultat sera considéré comme un échec pour les nôtres et le capitaine Hamari Traoré en est conscient. «En tant que capitaine de la sélection nationale, je suis confiant et je suis sûr et certain que nous allons faire une bonne impression lors de ce premier match, martèle le défenseur international.
Nous allons aborder cette première manche contre le Rwanda avec détermination et surtout avec la rage de gagner. Nous demandons aux Maliens de croire en cette équipe et de nous soutenir pour qu’ensemble, on aille très loin dans cette compétition. L’objectif principal est de terminer premier de notre poule et je pense qu’on le fera, s’il plaît à Dieu. J’y crois et je demande au public de croire à la qualification de notre pays pour la prochaine la Coupe du monde».
Coéquipier de Hamari Traoré en sélection, Ibrahim Kané affiche également son optimisme. «Je m’attends à un grand match de l’équipe. Dans ce genre de compétition, le premier match est toujours important parce qu’il permet au groupe de prendre confiance pour la suite des éliminatoires. Nous devons donc tout mettre en oeuvre pour gagner ce match et faire plaisir aux supporters», a dit le joueur de Vorskla (Ukraine).
Le défenseur du FC Metz, Boubacar Kiki Kouyaté, insiste, lui sur l’état d’esprit du groupe. «Dès mon arrivée à Agadir, j’ai pu constater qu’il y a un bon état d’esprit au sein du groupe. Toute l’équipe est motivée pour réaliser un grand match contre les Rwandais», a souligné l’international, avant de renchérir. «La seule chose que je déplore, c’est le fait que le match se joue loin de notre base. Nous aurions aimé recevoir le Rwanda au stade du 26 Mars, devant nos supporters. L’ambiance du stade du 26 Mars va certainement nous manquer surtout les joueurs expatriés, mais nous allons tout faire pour gagner».
L’ailier du FC Sheriff Tiraspol (Moldavie), Adama Traoré qui fait partie des anciens du groupe, insiste pour sa part sur la nécessité pour ses coéquipiers de se concentrer sur le sujet et de faire preuve de réalisme devant les buts. «Pour ce premier match, nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous devons prendre cette sélection rwandaise au sérieux parce qu’il n’y a plus de petites équipes, surtout à ce niveau. Je demande à mes coéquipiers un maximum de concentration et de tout faire pour qu’on marque les premiers», conseillera celui que les supporters appellent familièrement Malouda. Et d’ajouter : «Inch-Allah, nous allons tout donner pour obtenir les trois points».
En deuil (le gardien de but international a perdu son père le samedi 28 août), Djigui Diarra a néanmoins trouvé les ressources morales suffisantes pour galvaniser la troupe et exhorter les supporters à faire bloc derrière l’équipe.
«J’ai perdu mon père, il y a quelques jours, commence-t-il. Il était mon guide et mon conseiller, je prie pour le repos éternel de son âme. Pour revenir au match contre le Rwanda, je suis confiant parce que nous avons un bon groupe capable de belles choses. Je respecte tous les adversaires, mais je dis clairement que le Mali ne peut viser que la victoire pour cette première journée. C’est notre objectif et nous allons tout faire sur la pelouse pour offrir la victoire à notre pays», a promis le nouveau gardien des Young Africans SC de la Tanzanie.
L’autre match du groupe mettra aux prises le Kenya et l’Ouganda, demain à Nairobi. Et lors de la deuxième journée, le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers en découdront avec les Cranes d’Ouganda, le 6 septembre à Kampala, alors que le Rwanda accueillera le Kenya, le 5 septembre à Kigali.
Boubacar THIERO
Aujourd’hui au stade d’Agadir au Maroc
19h : Mali-Rwanda
Source: L’Essormali