L’arrestation de la Première ministre « de facto » birmane Aung San Suu Kyi et la mise en place de l’état d’urgence par les militaires ont fait réagir le puissant voisin.
La Chine indique avoir pris « note » du coup d’État militaire à Naypyidaw et lance un appel à la stabilité du pays.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Un caractère revient dans les commentaires ce lundi en Chine à propos de la Birmanie : 又 ! « Encore » disent les réseaux sociaux chinois constatant que l’Histoire se répète chez le voisin birman.
Visiblement, Pékin aurait préféré que cela se passe autrement. « Nous espérons que toutes les parties vont régler leurs différends dans le cadre de la Constitution et des lois afin de maintenir la stabilité politique et sociale », a affirmé le porte-parole de la diplomatie chinoise, qui reconnaît que la Chine cherche toujours « à mieux comprendre la situation actuelle. »
Que s’est-il passé depuis la visite de Wang Yi dans le pays il y a trois semaines ?
On se souvient de la photo au palais présidentiel de Naypyidaw : Aung San Suu Kyi en compagnie du ministre chinois des Affaires étrangères, et les agences officielles qui saluaient les dons de vaccins chinois anti-Covid et le renforcement du partenariat avec ce pays clé des nouvelles « routes de la soie » chinoises.
Des routes qualifiées de « routes de la paix » par la conseillère d’État birmane lors de la visite de Xi Jinping en janvier 2020.
Projets gaziers, hydrocarbures, port en eau profonde, train reliant la Chine au golfe du Bengale, le corridor économique Chine-Birmanie est une priorité pour Pékin. La Chine approuve le gouvernement de la LND, et n’apprécie guère l’instabilité à ses frontières
La redaction
Source: RFI