« Les Sofas se donnent pour mission d’exhorter les partis politiques et la société civile à privilégier le dialogue et à préserver le Peuple des sanctions », c’est par cette phrase on ne peut plus clair, que Mohamed Bathily dit Ras Bathily a introduit ses propos quant aux missions qu’ils ont assigné aux « Sofas de la République ». Selon lui, les « Sofas de la République » agiront pour faire cesser toutes manipulations des militaires, et surtout des populations.
« Les Sofas de la République tiennent à ce que les politiques, la CEDEAO et la communauté internationale tiennent compte de la situation qui prévalait et de la motivation des militaires dans les négociations qu’ils auront avec la junte », a-t-il déclaré. Mais auparavant, au nom des « Sofas de la République », Mohamed Bathily a indiqué que « le coup d’Etat fut-il légitime demeure un acte illégal ». Selon lui, au lieu de permettre le renforcement de l’unité nationale, de susciter le patriotisme en cette période cruciale, d’opérer le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, le coup d’Etat perpétré le 22 mars est une cause de plus d’approfondissement de la fracture sociale, de deshumanisation, d’anéantissement des institutions.
Les Sofas de la République ont invité « le Front uni pour la démocratie, en dépit de leurs jugements sur le bilan de chaque parti politique membre, de chaque organisation sociale et de chaque homme, à saisir cette opportunité pour se racheter auprès de la population en ne sollicitant de sanctions sous régionale et internationale contre la population, d’intercéder aux près de la communauté de donner plus de chance au dialogue et de sursoir à mettre en application les sanctions prises contre le Mali ».
Le MP22 est sollicité d’ « arrêter de faire croire au peuple qu’on n’a pas besoin de la CEDEAO et des autres institutions de la communauté internationale, qu’on peut se passer de la CEDEAO et de l’UEMOA, que l’armée malienne a les moyens de venir à bout des rebelles ». Au nom des « Sofas de la République », il a salué « le fait que le 30 mars 2012, le Capitaine Aya Sanogo a revendiqué leur liberté de penser et d’agir dans l’intérêt de la Nation en désavouant par là tous les vautours et démagogues qui rodent autour d’eux ». Il a aussi salué la volonté du CNRDRE de rétablir la constitution de 1992 et des institutions avant le coup d’Etat.
Assane Koné
Le Républicain Mali 03/04/2012