Nous sommes en juillet 2012. Brahima Diallo et Demba Bolly, deux éleveurs, domiciliés à Sébénicoro, sont victimes de plusieurs cas de vol de bétail. Pour cette fois, ils décident de ne plus s’en laisser conter. Ils jurent de rentrer à tout prix en possession de leurs bêtes récemment volées.
Le début de leur salut viendra par ce coup de filet de la nuit du 14 au 15 juillet de la brigade territoriale de gendarmerie de Bamako-Coura. Celle-ci venait de mettre la main sur deux individus soupçonnés d’activité commerciale frauduleuse. Il s’agit de Diamou Bagayoko et Mamadou Sangaré.
Bien que gérant d’une quincaillerie à Kanadjiguila dans la Commune rurale de Mandé, le second (Mamadou Sangaré) brillait par sa proximité avec les animaux d’autrui. Sa vue fréquente avec des animaux dans des conditions douteuses alimente la suspicion sur lui dans les cas de vols déclarés dans le quartier.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet 2012, les deux complices ont été encore aperçus à Hamdallaye avec un taurillon. Un élément de plus pour les mettre sous interrogatoire. Interpellés par la BT de gendarmerie de Bamako-Coura, ils ont déclaré avoir acheté l’animal au Dral de Kati. Soumis à des investigations poussées, ils finiront par lâcher progressivement le morceau. D’abord ils soutiendront l’impossibilité de conduire les investigateurs au vendeur avec l’argument que celui est un ambulant qui ne se trouve pas à Kati, avant de se perdre en divagation.
La collaboration entre la brigade de gendarmerie de Bamako-Coura et le commissariat de police du 9e arrondissement à Sébénicoro finira par retrouver le propriétaire de l’animal volé, Ibrahima Diallo, récemment victime du vol de deux autres têtes. Demba Bolly, a déclaré lui aussi, avoir perdu une vache il y a un an et un taurillon le 28 juin 2012.
Les auteurs présumés ont été conduits devant le procureur de la République de la Commune IV du district de Bamako.
Le chef de la BT de gendarmerie de Bamako-Coura, le lieutenant Lassana Tamba Kéita, rassure la population de la disponibilité de ses éléments chaque fois qu’ils sont alertés. Mais il l’exhortée à une collaboration en anticipant avec des informations sur des pratiques et individus suspects dans leur localité. « C’est à ce prix qu’on peut agir avec efficacité ».
Youssouf Coulibaly
L’Indicateur du Renouvea
27 Juillet 2012