D’après le décret présidentiel, la CDVR doit entendre les victimes, les auteurs et les témoins sur les événements socio-politiques passés et récents. Une période floue, trop large selon la société civile ivoirienne.
A l’heure où la justice ivoirienne est envahie par le politique, quand les relaxes et les libérations provisoires s’enchaînent et que le gouvernement promet l’impunité aux exilés proches de l’ancien régime, la CDVR semble être le seul espace où les victimes de la crise post-électorale pourront s’exprimer. Le décret précise d’ailleurs qu’elle devra proposer au gouvernement la manière dont ces victimes peuvent obtenir réparation.
Plus de moyens et plus de transparence
Ce processus devrait passer par les commissions locales réparties dans tout le pays, mais pour cela, elles auront besoin de moyens. Quand Charles Konan Banny, le président de la CDVR, en demande plus, la société civile propose, elle, une transparence des comptes et des budgets dédiés davantage au terrain et moins à l’administratif.
Le but : rechercher la vérité et situer les responsabilités dans les crises qu’a connu le pays. Un objectif délicat alors que se dessine l’élection présidentielle de 2015.
RFI 2014-02-05