Bouaké (Côte d’Ivoire) – Des tirs sporadiques ont été entendus pendant toute la nuit dans la caserne du 3e bataillon d’infanterie de Bouaké (centre), au lendemain d’une cérémonie ayant annoncé la fin des mutineries qui ont touché la Côte d’Ivoire depuis le début de l’année, a constaté vendredi un journaliste de l’AFP.
Des groupes de militaires ont également tiré en l’air à l’entrée nord de la deuxième ville du pays, théâtre de la première mutinerie qui a ébranlé la Côte d’Ivoire en janvier.
Les banques et de nombreux magasins sont restés fermés vendredi à Bouaké, a constaté l’AFP.
Jeudi, une cérémonie en présence du président Alassane Ouattara et d’un sergent mutin et plusieurs soldats avait acté la fin des contestations.
Le sergent mutin avait été présenté comme un représentant du contingent des 8.400 anciens rebelles intégrés dans l’armée à l’origine du mouvement et dont une grande partie fait justement partie du 3e bataillon d’infanterie de Bouaké. Il avait notamment « présenté ses excuses » au nom de ses camarades et annoncé que les mutins avaient décidé de « renoncer à toute revendication d’ordre financier ».
Le président Ouattara avait affirmé « croire à la sincérité de leurs paroles » et s’était dit certain qu’ils seraient désormais des « militaires exemplaires ».
Les mutins avaient réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros), entrainant des mouvements de revendication similaires dans d’autres catégories de l’administration.
Le gouvernement ivoirien s’était pour sa part toujours refusé à divulguer le contenu des négociations et le montant des primes versées ou promises.
(©AFP / 12 mai 2017 11h03)