Côte d’Ivoire : Jusqu’à quand Laurent Gbagbo résistera-t-il face à l’opinion internationale ?


Laurent Gbagbo a fait plus qu’ethniciser le pouvoir en Côte d’Ivoire. En effet, en clamant publiquement à la RTI « Tout sauf un dioula à la tête de la Côte d’Ivoire ! », Laurent Gbagbo est allé trop loin dans sa xénophobie. Dans tout cela, le grand mal se situe au niveau de la population qui ne dort  plus à cause notamment de « l’Escadron de la mort », un groupe de soldats acquis à la cause de l’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, qui continue de faire des ravages à Abidjan et dans plusieurs villes et villages de l’intérieur, sous le contrôle des soi-disant forces de sécurité et de défense restées fidèles à cet un assassin dit Président.

A ce jour, le nombre de personnes tuées par les hommes de Laurent  Gbagbo et de son épouse dépasse largement les 215 morts. Des miliciens venus du Libéria et de l’Angola se livrent à cœur joie au massacre des populations. Aussi, pour éviter une mort certaine de la part des éléments de la Garde de Laurent Gbagbo et de ses miliciens libériens et angolais, les populations ivoiriennes fuient leurs terroirs en grand nombre, à destination de la Guinée Conakry, du Mali, du Libéria, du Burkina Faso, entre autres pays.

Quelque part, au vu des dernières évolutions, les démocrates africains sont inquiets et doutent même que la Communauté internationale puisse faire respecter la voix des urnes en Côte d’Ivoire. Après plus d’un mois de crise, la crainte des Ivoiriens et des démocrates  africains devient de plus en plus grande. A telle enseigne que les uns et les autres se demandent si la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies et les grandes puissances  (France et Etats-Unis, entre autres), ne se livrent pas à un double jeu concernant la situation ivoirienne.

Sinon, comment comprendre qu’une petite minorité de personnes mal famées et n’ayant d’autre souci que de préserver leurs têtes (pour des crimes qu’elles ont eu à commettre depuis près de dix ans) fassent leur loi dans le pays et restent toujours impunies ? En fait, le soutien à Laurent Gbagbo venant de ces gens-là n’est qu’une façon pour eux de retarder la machine judiciaire contre eux.

Pascal Affi N’Guessan, Charles Blé Goudé, Simone Ehivet Gbagbo, le Général Charles Dogo, Commandant de la Garde, Paul Bohoun Bouabré, Kabran Appiah et consorts savent qu’ils ont tous tué des innocents. C’est pourquoi ils sont tenus de faire allégeance à Laurent Gbagbo, car si ce dernier tombe, eux aussi tomberont en même temps. En attendant, Laurent Gbagbo et son petit clan continuent de terroriser les populations ivoiriennes avec de nombreuses tueries. Il appartient donc désormais à la CEDEAO d’utiliser autre chose pour faire partir ce satanique Gbagbo de la tête de la Côte d’Ivoire.

Sans la démocratie et le respect de ses règles, qui d’entre  les démocrates africains pouvait imaginer la présence de Présidents civils à la tête certains pays du continent, notamment le Nigeria, le Ghana, la Guinée Conakry, le Bénin, la Sierra Léone, le Togo et, le Mali ? Il appartient donc aux leaders actuels du continent en général, et de la CEDEDAO en particulier, d’utiliser toutes les stratégies, sinon la force légitime, afin de faire en sorte que la voix des urnes et celle du peuple puissent être respectées en Côte d’Ivoire.

En chassant Laurent Gbagbo du pouvoir, cela ne ferait que mettre au plus tôt un frein à d’autres éventuels coups d’Etat électoraux dans d’autres pays d’Afrique. Surtout que le continent s’apprête à vivre une véritable année électorale en 2011, avec pas moins de 18 élections présidentielles attendues.

Le Coq Cocorico 10/01/2011