Ces dix millions ont bénéficié à une société de communication, Bygmalion, lancée par deux proches du patron démissionnaire de l’UMP. Après avoir affirmé vouloir se maintenir à son poste jusqu’à l’automne, Jean-François Copé, 50 ans, a finalement cédé à la pression de ses pairs et annoncé son départ, à compter du 15 juin.
Sur TF1, M. Copé a demané aux Français de « ne pas douter » de son « intégrité », ajoutant que « des collaborateurs » avaient »abusé de (sa) confiance ».
Juppé, Raffarin et Fillon
Trois anciens Premiers ministres, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, assureront la direction collégiale du parti jusqu’à un congrès extraordinaire à l’automne, a annoncé l’ancien président du Sénat Gérard Larcher à l’issue de la réunion.
Pour sa défense, Jean-François Copé a assuré « ne rien savoir » des problèmes comptables de 2012. Depuis mars, il était déjà sur la sellette après des accusations de favoritisme à l’égard de Bygmalion. Cette entreprise a rejeté lundi toute responsabilité, assurant avoir été obligée d’établir les fausses factures.
Perquisition récente à l’UMP
Les acteurs de ce nouveau scandale, au premier rang desquels figure Jérôme Lavrilleux, directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy et jusqu’à dimanche directeur de cabinet de Jean-François Copé, ont assuré qu’aucun de ces deux responsables n’étaient au courant des fausses factures. Elu député européen, Jérôme Lavrilleux est désormais couvert par une immunité à l’égard de la justice.
Lundi, les perquisitions ont été multipliées, à l’UMP, à Bygmalion et dans les locaux de Génération France, une association politique dirigée par Jean-François Copé.
(ats / 27.05.2014 21h36)