Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Mme Kéita Aïda M’Bo, a réuni ce vendredi avec les acteurs devant participer à la Cop-22 qui se tiendra du 6 au 18 novembre prochains pour les derniers réglages avant le départ de la délégation malienne.
Après le succès enregistré à la Cop-21 à Paris en 2015, le Mali s’organise à nouveau pour participer à la Cop-22 à Marrakech. Pour ce faire, la commission nationale était réunie autour du ministre de l’Environnement la semaine dernière pour passer en revue la position malienne face aux effets des changements climatiques.
Notre pays, considéré comme un puits de carbone et va rester jusqu’en 2030. Il va contribuer au maximum de ses possibilités à l’ambition collective de limiter d’ici à la fin du siècle l’augmentation de la température globale de la planète sous 2°C.
Les scénarios climatiques à l’horizon 2100 prévoient en moyenne une augmentation des températures de 3°C et une diminution de la pluviométrie de 22 % sur l’ensemble du pays.
La nature des engagements du Mali en matière d’atténuation est celle d’un scénario d’atténuation conditionnelle qui couvre la période 2020-2030. Le niveau des ambitions de réduction des Gaz à effet de serre (GES) du scénario d’atténuation par rapport au scénario de base est de 29 % pour l’agriculture, 31 % pour l’énergie et 21 % pour le changement d’utilisation des terres et foresterie.
Pour soutenir ce scénario d’atténuation conditionnelle, le coût s’élève à 34,68 milliards US. En matière d’adaptation, la vision des autorités est de faire de l’économie verte et résiliente aux changements climatiques une priorité.
Pour la période 2015-2020, le coût des besoins à rechercher par le Mali s’élève à 1,062 milliard US. Il correspond au financement des cinq grands programmes qui portent sur la foresterie, l’agriculture intelligente et les énergies renouvelables. A ces initiatives, s’ajoute la création d’un fonds vert climat pour soutenir les actions d’atténuation et d’adaptation.
Le Mali a ratifié en septembre dernier le protocole de Paris. La Cop-22 est une suite logique de la Cop-21 de Paris. Elle verra des conférences de haut niveau qui vont regrouper les chefs d’Etat, les ministres et les experts dans le seul objectif d’éviter le réchauffement climatique.
Le MEADD, Mme Kéita entend mettre tous les atouts de son côté pour que le Mali brille à ce grand rendez-vous de l’environnement.
O. D.