La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) vit l’un des moments les plus difficiles de sa récente histoire. Par une déclaration rendue publique le mardi 27 septembre 2016, la communauté de Ber dans la région de Tombouctou vient de se retirer de la CMA pour rejoindre la Plateforme, naguère son pire ennemi.
Après avoir été lâchée par la France, qui s’est rendue compte de sa mauvaise volonté dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) vient de subir un autre revers de taille. Il s’agit du retrait de ses rangs de la communauté de Ber, qui ne se retrouve plus dans sa lutte « injustifiée ».
« Nous informons toutes les autorités du Mali ainsi que l’opinion nationale et internationale que désormais nous n’attendons plus nous laisser embarquer dans des aventures guerrières injustifiées ou pour des raisons inavouées », précise la déclaration.
Après avoir claqué la porte, les ex-alliés de la CMA ne cachent pas leur détermination à défendre l’intégrité territoriale du Mali. « On s’assume pour n’importe quelle conséquence. L’essentiel, pour nous, c’est d’amener nos populations à la paix et à la tranquillité. D’autant qu’on adhère aux idéaux de la Plateforme, nous partageons le même miel et nous allons partager le même sel. Nous serons dans le même combat qu’elle, qui est la défense de l’intégrité territoriale du Mali », assure Sidi Mohamed Ould Mohamed.
Ce coup dur infligé par la communauté de Ber à son ex-alliée la CMA vient s’ajouter à de nombreuses pertes en vies humaines et en matériels lors des derniers combats contre le Groupe d’auto défense touaregs Imghads et alliés (Gatia). Ces combats ont beaucoup affaibli la CMA qui se voyait maître de « l’Azawad » imaginaire. Désormais, les fauteurs de trouble dans la partie septentrionale du Mali n’ont plus qu’une portion de terre sous leur contrôle.
A ce rythme on peut dire sans risque de se tromper que la fin de la CMA annonce la restauration de l’Etat sur toute l’étendue du territoire.
Y. Coulibaly