Pour ces enfants du terroir, il est temps de mettre fin aux exactions de toutes sortes du peuple malien au Nord qui ont libre cours depuis 1990 et qui ont nom : le vol, la spoliation, le viol, l’asservissement, l’annexion de leur terre, l’exil, l’assassinat.
Ils en ont marre des accords signés à l’étranger « l’arme à la tempe de nos dirigeants avec pour conséquence l’abandon de la souveraineté du Mali sur une partie de notre territoire pour disait-on, la paix ». La déclaration de création lue par le Président de cette Coordination des Forces patriotiques de Résistance, Me Harouna Toureh, n’a laissé aucune place à l’hésitation, ce samedi dans la salle de conférence de la Maison des Ainés. « Que de privilèges et de prébendes accordés à une infime partie des populations du Mali au détriment de l’immense majorité. Que d’honneur fait à ceux qui prennent les armes contre leur propre pays, aidés en cela par des étrangers, au détriment de tous ceux qui au quotidien et par l’effort s’échinent à conquérir leur survie et la paix. Plus récemment on a vu les gouvernants du moment dépenser l’argent public pour aller au Niger, un pays frère rendre, les honneurs à un homme, fut-il un des plus vaillants de nos fils, et à sa milice désarmée composée dit-on de 500 hommes dont plus de 300 venus de Libye », a déclaré le Président Coordination des Forces patriotiques de Résistance.
Alors qu’aux portes de Mopti vivent côte à côte avec l’armée malienne dans des conditions inhumaines et presque en guenilles, sans ressources, sans eau potable, sans soins médicaux, sans nourriture, sans logement, sans latrines, méprisés, rejetés comme des pestiférés, des milliers de jeunes du Mali venus du Nord et de partout aux portes de la honte à Sévaré, pour s’organiser, s’armer afin de retourner reconquérir au prix de leur misérable vie, leurs terres perdues et occupées, le tout dans une indifférence et un mépris total des gouvernants de l’Heure, a déclaré Me Harouna Toureh.
« Demain jugera et ce sans complaisance ni faiblesse qui de ses fils a défendu le drapeau du Mali et qui de par son fait l’a souillé. Face à cette terrible honte jamais vécue et devant l’ampleur des dégâts moraux et matériels occasionnés, l’intensité et la gravité des crimes portés contre notre chère patrie, des mouvement de résistance populaire sont nés partout ». Selon lui, ces mouvements sont formés de jeunes maliennes et maliens venus du Nord et de Kayes, Ségou, Koulikoro, Sikasso, Bamako et de l’étranger. Leur mission : « relever notre drapeau tricolore tombé à Kidal, Gao et Tombouctou ». La coordination dans une déclaration en a appelé à la mobilisation générale de toutes les Maliennes et de tous les Maliens en âge de porter ou de se servir d’une arme. « Cette guerre qui nous est imposée par les barbares du MNLA et les islamo-fascistes rétrogrades de AQMI, MUJAO, ANÇARDINE et autres espèces sataniques du même acabit, nous la gagnerons. Il nous suffit de s’en convaincre et le vouloir ». Les Forces patriotiques de Résistance ont mis en garde « les autorités politiques de la transition qui parlent déjà de négociation avant de faire livrer bataille ». `
La Coordination des Forces patriotiques de Résistance à travers la voix de Me Harouna Touré a appelé « tous ceux qui pour des raisons évidentes d’appartenance à un groupe sont suspectés de soutenir le MNLA et ses associés islamo-nazis de se démarquer publiquement et de faire preuve de leur fidélité et loyauté à la République du Mali ». Et d’ajuter « Nous Ganda Koy, Forces de Libération des régions Nord du Mali (FLN), Ganda-Izo, Alliance des communautés de la région de Tombouctou (ACRT), Force armée contre l’occupation (FACO), Cercle de réflexion et d’Action (CRA) … décidons de la création d’un front unifié de tous les mouvements sous la domination de Forces Patriotiques de Résistance », a déclaré Me Harouna Toureh. Il s’agit d’une fédération des forces de résistance et de libération du Nord nées de l’occupation des régions de Tombouctou, Gao et Kidal par des mouvements armés indépendantistes et intégristes religieux. Les signataires en sont Me Harouna Toureh du Ganda-koy, Nouhou Ousmane Touré du Ganda-lzo, Amadou Abdoulaye Cissé du FLN, Ahmed Tidiane Cissé de ACRT, Sambel Diallo du CRA et l’Honorable Alassane Abba de FACO.
B. Daou
Le Republcain