C’est dans un élan de contribution pour une meilleure qualité de vie que le gouvernement du Canada réalise sa plus importante contribution, jamais versée à l’Unicef.
Cette contribution canadienne au programme de coopération Mali-Unicef sur l’approche du cycle de vie a été solennnellement annoncée, lundi dernier. Cette contribution est estimée à un peu plus de 19 milliards de Fcfa. Cet engagement vise à améliorer le statut nutritionnel des femmes, des filles et des enfants de moins de 5 ans en situation de vulnérabilité au Mali d’ici l’année 2027. Ce programme sur l’alimentation et le développement est concentré sur tout ce dont un enfant âgé a besoin à différents cycles de sa vie.
Il permettra d’identifier 300 villages «amis des enfants» et fournira des services et actions de qualité pour prévenir et prendre en charge la malnutrition. Le programme fournira également des services de prévention et de prise en charge holistique de qualité. Sylvie Fouet, représentante de l’Unicef dans notre pays a témoigné de sa satisfaction de voir ce partenariat prendre corps pour que chaque enfant malien soit bien nourri, en bonne santé et heureux. Ce partenariat intitulé programme Nafama vise à «améliorer le statut nutritionnel des femmes, des filles et des enfants de moins de 5 ans en situation de vulnérabilité au Mali» d’ici 2027. Et d’expliquer que malgé les efforts du gouvernement et des partenaires, la situation nutritionnelle des enfants reste préoccupante au Mali. Les données de l’enquête SMART 2021 révèlent qu’en moyenne un enfant de moins de 5 ans sur 10 souffre de malnutrition aiguë tandis que deux enfants sur 10 présentent un retard de croissance. Le programme couvre les Régions de Ségou, Mopti et Tombouctou et vise 1,4 million de personnes.
François Picard, chargé d’affaires à l’ambassade du Canada au Mali a déclaré que son pays est l’un des principaux partenaires au développement du Mali et qui s’est engagé à l’aider à faire face à la crise multidimensionnelle en mettant l’accent sur l’autonomisation de la femme, de la fille et des adolescentes.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Aly Diop a expliqué que le projet vient appuyer les efforts du gouvernement dans la lutte contre la malnutrition.
Selon le secrétaire général, notre pays a enregistré des avancées dans cette lutte. à titre d’exemple, il a expliqué que le retard de croissance des enfants de moins de 5 ans est passé de 38% en 2012 à 27% en 2018, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) et la malnutrition aiguë a baissé de 13% à 9% sur la même période. Et de dire que toutefois la situation nutritionnelle reste préoccupante. Ce projet d’amélioration du statut nutritionnel grâce à un paquet complet dont l’accès à l’eau, l’assainissement, éducation, soins de santé et amélioration des pratiques nutritionnelles de services sociaux de base, atteindra 600.000 personnes touchées directement, notamment 390.000 adultes, y compris 292. 000 femmes.
Bintou SOW
Source : L’Essor