A travers cette aide, il s’agit pour la Banque mondiale de traduire en actes concrets un engagement constant à préserver les populations les plus vulnérables des effets de la crise et à encourager la poursuite des réformes indispensables pour améliorer la gouvernance et l’efficacité des dépenses publiques, tout en créant les conditions d’une reprise rapide et durable de l’activité économique.
Approuvé par les Administrateurs de la Banque mondiale, ce prêt vise à soutenir les efforts du Gouvernement du Mali pour améliorer la transparence et la responsabilisation des instances dirigeantes, protéger les progrès déjà accomplis dans le cadre des programmes d’aide aux catégories les plus déshéritées du pays et préparer un redressement économique rapide.
Les fonds viendront principalement soutenir des programmes entrant dans le cadre du Plan d’appui aux priorités d’urgence 2013 ‑ 2014, sous la forme notamment de mesures politiques visant à renforcer le contrôle du budget et la transparence, à protéger les dépenses en faveur des pauvres et à restaurer la viabilité financière et les capacités d’investissement dans les secteurs de l’électricité et de l’irrigation.
Pour Ousmane Diagana, Vice-président de la région Afrique de la Banque Mondiale, il s’agit à travers ce prêt d’accélérer non seulement les capacités d’investissement de l’Etat du Mali dans certains secteurs prioritaires, mais aussi de promouvoir le partenariat public privé. Ousmane Diagana a aussi noté qu’au niveau des indicateurs socio-économiques, une dégradation sensible a été constatée au Mali. A titre d’illustration, le Mali a connu un recul de la 175ème à la 182ème place au classement de l’Indice du Développement Humain du PNUD entre 2011 et 2012.
Le déplacement, des populations à l’intérieur et à l’extérieur du pays a eu pour conséquences une aggravation de la pauvreté et une pression accentuée sur les services sociaux dans les zones d’accueil. La Banque mondiale estime que le taux de pauvreté global est passé de 43.6 à 46.1 % de la population entre 2010 et 2012. Selon elle, au plan de la gestion macroéconomique, l’impact de la crise a été relativement limité, nonobstant la contraction du produit intérieur brut de l’ordre de 1,2 % en 2012, selon les chiffres officiels.
Le Vice-président de la Banque mondiale a conclu en remerciant le nouveau ministre de l’Economie et des Finances pour la dextérité avec laquelle elle a mené le travail pour le retour des bailleurs au Mali. Remerciant la Banque mondiale pour cet appui, Mme Bouaré Fily Sissoko a expliqué que la Banque avait été d’un apport constant en matière d’appui budgétaire au Mali. Mme Bouaré Fily Sissoko a aussi assuré que les fonds seraient judicieusement utilisés.
Yaya Samaké
22Septembre
24/09/2013