Bref ils sont plus de 80 chefs d’Etat et de gouvernement qui participent à la conférence de Tripoli.Cette rencontre entre Européens et Africains se veut surtout économique. D’où le thème «investissement, croissance économique et création d’emplois». L’ouverture du sommet a été marquée par plusieurs discours. Les intervenants sont unanimes sur une réalité : l’Afrique et l’Europe sont condamnés à travailler ensemble pour relever nombre de défis : développement durable, croissance économique, lutte contre la pauvreté et immigration clandestine.
Dans son intervention, le président en exercice de l’Union européenne, le Premier ministre belge Yves Leterme, a confirmé la volonté de l’Europe de nouer un partenariat fort et dynamique avec l’Afrique pour faire face à des défis auxquels ce continent est confronté.
Il s’agit entre autres, des conflits armés, de l’insécurité et du terrorisme, de la pauvreté. La rencontre de Tripoli, a-t-il souligné, est une opportunité pour les deux continents d’ouvrir dans leur coopération de nouvelles perspectives beaucoup plus prometteuses.
Le président de la Commission africaine, Jean Ping, s’est dit pour sa part, très optimiste quant à l’avenir de l’Afrique. A ce propos, il a souligné les immenses progrès économiques accomplis ces dernières années par le continent africain qui est désormais décidé à prendre sa destinée en main. Jean Ping n’a pas non plus manqué de noter les difficultés que traverse l’Afrique qui, de son point de vue, a besoin de l’Europe pour relever les défis du 21è siècle. Ces défis ont pour noms : l’énergie, le changement climatique, le développement durable. «Le monde ne peut aujourd’hui ignorer les potentialités géographiques et démographiques de l’Afrique», a lancé Jean Ping.
Le président de la Commission européenne, José Emanuel Barroso, a lui aussi apprécié la croissance économique de l’Afrique qui est de 6% ces dernières années. Il a tout de même relevé les maux qui freinent les efforts du continent africain, notamment l’insécurité, les conflits armés, la pauvreté. La priorité de l’Union européenne, a-t-il indiqué, est de nouer avec l’Afrique un partenariat solide afin que celle-ci puisse atteindre une croissance durable d’ici 2015. «Le moment est venu d’envisager de solutions communes pour une croissance durable. Pour cela de nouvelles voies s’offrent à nous à savoir l’énergie, le commerce, l’intégration régionale, la promotion du secteur privé», a plaidé la président de la Commission européenne tout en indiquant que l’Afrique possède d’énormes ressources en matière d’énergies renouvelables.
Le président Ali Bongo Ondimba dont le pays copréside le sommet avec la Libye a, au nom de tous ses pairs, remercié le colonel Muammar El Kadhafi pour l’accueil chaleureux et fraternel qui a été réservé aux différentes délégations. La rencontre est, de son point de vue, capitale car elle permettra de définir le cadre de partenariat économique entre l’Afrique et l’Europe.
Dans son discours d’ouverture, le Frère guide Muammar El Kadhafi s’est réjoui de la présence massive dans son pays des chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique et d’Europe avant de souligner l’importance des débats prévus durant cette rencontre de haut niveau.
Justement les chefs d’État et de gouvernement européens et africains analyseront au cours des huis clos des dossiers clés comme la paix et la sécurité, le changement climatique, l’intégration régionale et le développement du secteur privé, les infrastructures et l’énergie, les migrations, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
La rencontre s’achève aujourd’hui avec l’adoption d’un texte dit Déclaration de Tripoli. Il s’agit en fait d’un plan d’action 2011-13 dans lequel figureront des actions concrètes destinées à renforcer la coopération dans les 8 domaines de partenariat UE-Afrique, mais aussi à investir de nouveaux domaines d’action prometteurs.
Envoyé spécial
M. KEITA
Journal l’Essor du mardi 30 novembre 2010