Lors de la réception organisée à sa résidence à l’occasion de la présentation de ses lettres de créances au Président intérimaire malien, le nouvel Ambassadeur du Nigeria au Mali, Son Excellence Iliya Ali Duniya Nuhu, a accordé une interview à la presse nationale.
Il a, tout d’abord, loué l’exemplarité des relations bilatérales qui existent entre le Nigeria et le Mali. Etant donné que la présentation de ses lettres de créances est survenue dans un contexte de grave crise politico sécuritaire au Mali, Son Excellence, réagissant aux questions des journalistes, a déclaré que le Nigeria était fin prêt à aider à ramener la paix au Mali dans le cadre de la CEDEAO.
Le Nigeria, a-t-il fait remarquer, a toujours œuvré à ramener la paix un peu partout dans le monde, en Bosnie, en Haïti, au Congo, sans oublier sa déterminante participation dans la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud. A cette liste, il faut ajouter le rôle joué par le Nigeria au Zimbabwe, au Libéria, en Sierra Leone et au Sahara Occidental.
Ainsi, le Nigeria, soutient Son Excellence Illiya Ali Duniya Nuhu, ne pourra jamais tolérer une situation d’instabilité au Mali. «Nous sommes prêts à faire tout ce qui est possible pour ramener la paix au Mali, dans le cadre de la CEDEAO». Concernant la force de la CEDEAO pour le Mali, l’Ambassadeur a déclaré que le Nigeria allait respecter son quota et, en cas de besoin, aller même au-delà, dans le cadre de la coopération bilatérale.
Cette volonté d’aider à ramener la paix au Mali, a-t-il affirmé, se traduit déjà dans les faits par l’augmentation de l’importance de la mission diplomatique nigériane au Mali avec la nomination, pour une première fois, d’un Attaché de défense. Cependant, l’Ambassadeur du Nigeria a soutenu que son pays privilégiait le dialogue, avant de souligner que pour la résolution de la crise, la population devait être forte et ceux qui oeuvrent pour ramener la paix parler d’une même voix.
Il a ensuite insisté sur la coopération avec la CEDEAO. «Si la CEDEAO doit intervenir et qu’il n’y a pas de coopération, on ne doit pas s’attendre à un résultat positif». Pour conclure, Son Excellence, Illiya Ali Duniya Nuhu déclarera: «nous privilégions la forme diplomatique, mais, pour résoudre la crise par le dialogue, il faut que ceux qui ont pris les armes viennent présenter leurs doléances».
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 11/10/2012