Le Brésil et le Mali ont signé, le vendredi 19 juillet 2019, un accord de financement de plus de 1 milliard de francs CFA pour améliorer la qualité de la culture du coton dans les zones de production de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT). En plus, le second producteur du coton à l’échelle mondiale s’est engagé à transférer des technologies dans notre pays.
Cet accord de financement a été signé vendredi dernier par le ministre Tiébilé Dramé des Affaires étrangères et l’ambassadeur du Brésil au Mali, M. Rafel de Mello de Vidal, en présence du ministre malien de l’Agriculture, M. Moulaye Ahmed Boubacar.
Par ce projet, la République Fédérative du Brésil (à travers l’Agence de coopération brésilienne) met à la disposition du gouvernement malien (par le biais de la Compagnie malienne pour le développement du textile-CMDT) un montant de plus d’un milliard trois cent millions (1 303 009 200) de francs Cfa, soit près de 2219777,16 dollars US.
Dans la mise en œuvre de ce projet dénommé «Maintien du potentiel productif des sols en zones cotonnières au Mali», la CMDT va contribuer à hauteur de 29 % du financement total.
Grâce à une pluviométrie favorable et à un investissement judicieux du gouvernement (15 % du budget national consacrés à l’Agriculture), le Mali est redevenu le premier producteur africain du coton devant le Burkina Faso avec une production de plus de 700 000 tonnes en 2018.
Et le pays, selon le ministère malien de l’agriculture, mise sur une production record de 800 000 tonnes de coton pour la campagne agricole 2019/2020. La filière fournit 22 % des recettes d’exportation du pays et environ 40 % des revenus de la population rurale. Au Mali, officiellement, la culture du coton s’effectue sur plus de 650 000 hectares et est l’apanage de près de 162 000 producteurs.
Et depuis quelques années, une petite partie des producteurs du coton malien tente de s’orienter vers la filière bio pour bénéficier d’un prix plus attractif. Ainsi, lors de la visite au Mali du Premier ministre français Edouard Philippe en février 2019, le géant le géant de la distribution, «Carrefour», a pris l’engagement d’acheter annuellement 3 000 tonnes de coton bio malien sur trois ans afin d’aider à «la création et au développement d’une vraie filière de production biologique malienne».
Le hic, c’est que le pays ne transforme qu’environ 2 % de cette abondante production sur place. «J’ai été chargée de confectionner des tenues 100 % Made in Mali pour les membres du gouvernement par le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Wallet Intallou, déterminée à valoriser l’artisanat textile», a annoncé hier aux médias Mme Mariah Bocoum, styliste et promotrice de la griffe «Péchés Mignons».
Selon elle, ces habits seront réalisés à partir du coton transformé par le Centre de développement de l’artisanat du textile du Mali (CDAT).
«J’ai rencontré d’abord le Premier ministre Boubou Cissé qui soutient cette démarche citoyenne. Tout comme les ministres qui ont été, pour la plupart, coopératifs. Ils ont adhéré à ce projet de promotion de l’artisanat textile qui vise à stimuler le développement local, créer des emplois et de la valeur ajoutée à notre Or Blanc, le coton», a précisé la créatrice de mode.
Pour elle, «le Made in Mali est un atout de développement économique, social et culturel».
Moussa Bolly