Le ministère de la sécurité et de la protection civile et le secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres, dans le cadre de leur lutte et sur financement de la délégation de l’Union Européenne au Mali, ont initié un atelier de formation sur l’intégration de la dimension Hommes/ Femmes dans la lutte contre le trafic et l’utilisation abusive des armes légères et de petits calibres au Mali afin de barrer la route aux réseaux mafieux qui, à travers le commerce illicite, enveniment les crises sécuritaires.
Cet atelier a ouvert ses portes, le lundi 06 septembre 2012, sous la houlette de l’ambassadeur de la délégation de l’Union Européenne au Mali et en présence d’Anselme Yabouri, Directeur du Centre des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique et du secrétaire permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres.
Le Directeur du Centre des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), Anselme Yabouri, a entamé ses propos en révélant les dégâts causés par la prolifération des armes illicites à travers le monde.
« Selon une étude menée par le Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité (GRIP), plus d’un milliard d’armes circulent de façon illicite dans le monde à travers des réseaux mafieux et ces armes causent plus de 500 000 morts par an, dont une victime par minute », a-t-il raconté, avant d’ajouter qu’elles soient utilisées dans le cadre des conflits, d’actes de terrorisme, de criminalité organisée ou de violence dans la rue, ces armes continuent de faire de nombreuses victimes. Il a indiqué que cet atelier de quatre jours permettra de renforcer la capacité des participants afin de barrer la route aux réseaux mafieux qui s’adonnent à la pratique et de sauver des vies.
L’ambassadeur de la délégation de l’Union Européenne au Mali, Bart Ouvry, a signalé que l’atelier qui les réunit revêt un caractère particulier et un intérêt capital pour la paix et la sécurité au Mali. Il n’a pas manqué de rappeler que cet atelier sera une aubaine pour les acteurs d’examiner les multiples facettes du trafic et de le contrer, et que c’est pour ces raisons qu’ils ont accepté de financer l’atelier.
Quant au colonel Adama Diarra, secrétaire permanent de lutte contre les armes légères et de petits calibres, il a indiqué que cette formation vise à renforcer la capacité des participants à mettre en œuvre efficacement les mesures de contrôle des armes légères et de petits calibres au niveau national en intégrant les couches sensibles au genre dans les politiques, législations, projets et programmes nationaux de contrôle des armes.
Moussa Samba Diallo
Source : Le Républicain